
Le Conseil suprême des forces armées, chargé de la transition depuis la chute du régime de Moubarak, a abrogé l'article 5 de la loi électorale. Selon les opposants, cet article aurait favorisé le retour de proches de l'ex-raïs au sein du Parlement.
AFP - L'armée, à la tête de l'Egypte depuis la chute du régime de Hosni Moubarak, a officiellement amendé une loi électorale après les vives critiques des partis politiques qui avaient menacé de boycotter les prochaines élections, a rapporté l'agence officielle Mena.
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a "décidé d'abroger l'article 5 de la loi électorale" qui réservait le tiers des sièges aux indépendants au sein du Parlement, a précisé Mena. Son abrogation permettra aux partis politiques de présenter des candidats pour ces sièges-là.
Le CSFA avait accepté il y a une semaine de revenir sur cet article controversé après une rencontre entre le chef d'état-major Sami Anan et des membres de la Coalition démocratique, une alliance électorale regroupant l'influent parti des Frères musulmans et une trentaine de formations.
La Coalition démocratique estimait que l'article contesté favorisait le retour de proches de Hosni Moubarak. Elle a également réclamé une loi excluant pour dix ans du scrutin les politiciens convaincus de corruption.
L'armée a par ailleurs amendé une autre loi pour imposer des peines de prison allant de un à cinq ans aux candidats ou autres personnes qui, lors des campagnes électorales, auraient recours aux slogans religieux, à la corruption ou à la violence pour faire pression sur les électeurs, selon Mena.
Des amendes seront également prévues pour les votants inscrits qui ne participeront pas au scrutin sans justification, a-t-elle ajouté.
Les premières élections législatives depuis la chute du régime de Moubarak le 11 février, se tiendront sur quatre mois à partir du 28 novembre, après quoi l'armée a promis le retour à un pouvoir civil.
Le futur Parlement aura six mois pour rédiger une nouvelle Constitution, avant la tenue de l'élection présidentielle en 2012.