Les manifestations contre le système financier se multiplient dans les villes américaines depuis le début du mouvement des indignés de Wall Street, le 17 septembre. Barack Obama dit comprendre la frustration et la colère des protestataires.
REUTERS - Les manifestants qui s'élèvent contre le système financier américain et les
inégalités économiques ont gagné du terrain jeudi aux Etats-Unis et ont trouvé des soutiens au sommet même de l'Etat.
Barack Obama et le vice-président Joe Biden ont compris la frustration et la colère qui animent une partie de la population des Etats-Unis.
"Ces manifestants expriment une suspicion plus largement partagée envers la manière dont fonctionne notre système financier", a déclaré le président américain. ( )
Et selon le vice-président Joe Biden, "les Américains ne pensent pas que le système est juste".
Depuis le rassemblement initial des "indignés" de Wall Street le 17 septembre dernier, les protestations se multiplient dans les villes américaines. Des rassemblements ont eu lieu à Tampa, Trenton, Jersey city, Philadelphie, Norfolk, Chicago, Saint Louis, Houston, San Antonio, Austin, Nashville, Portland, Seattle et Los Angeles.
Lors de la manifestation de mercredi à New York, des syndicats ont rallié les rangs du cortège, ce qui laisse à penser que le mouvement pourrait encore prendre de l'ampleur.
Près de 5.000 personnes ont formé le cortège, ce qui en fait le défilé le plus important depuis le début du mouvement.
"Ce n'est que le début", prédit John Preston à Philadelphie, cadre dans une société de transport. "Les camionneurs vont apporter leur soutien de ville en ville".
A Philadelphie, un millier de personnes ont arboré des pancartes où l'on pouvait lire sur l'une d'entre elles "je ne pensais pas que 'par le peuple, pour le peuple' représentait 1%
(de la population)".
A Los Angeles, une centaine de protestataires se sont réunis devant la Bank of America dans le centre ville, tandis que d'autres ont tenté de monter une tente. Onze personnes ont été arrêtées après avoir refusé de la démonter.
"Je crois que le rêve américain est vraiment en danger", glisse Darrell Bouldin, âgé de 25 ans. "Il y a tellement de gens comme moi dans le Tennessee qui en ont marre des gangsters de Wall Street", ajoute-t-il.