Le titre de la banque franco-belge a été suspendu à la suite d'une requête formulée par le régulateur belge. L'établissement, victime de la crise de la dette en Europe, est au bord de la faillite et pourrait être démantelé.
AFP - Le titre de la banque franco-belge Dexia, coté à la Bourse de Paris et de Bruxelles, a été suspendu jeudi après-midi à la demande du régulateur belge qui attend davantage de précisions sur la reprise de la branche luxembourgeoise de l'établissement.
"Le titre est suspendu à la demande du régulateur belge depuis 15H59 jeudi", a déclaré une porte-parole de l'opérateur boursier NYSE Euronext.
A 15H54, dernier cours disponible, le titre perdait 17,24%, à 0,85 euro.
L'autorité des marchés et services financiers belge, la FSMA, a décidé de suspendre la valeur "dans l'attente de plus de détails concernant les conditions financières d'une possible vente de (Dexia) BIL et afin de prendre en compte un nouveau calendrier de réunions prévues très prochainement".
Un investisseur international est "prêt à reprendre la branche luxembourgeoise" de Dexia, Dexia BIL, présente dans la banque de détail et la gestion d'actifs, a annoncé jeudi le ministre luxembourgeois des Finances, Luc Frieden.
Selon les journaux belges L'Echo et De Tijd, il s'agirait du fonds souverain du Qatar et la transaction aurait été fixée à 900 millions d'euros, "la BIL ayant été toilettée de tous ses actifs toxiques".
Interrogées par l'AFP, la direction de Dexia et les autorités luxembourgeoises ont refusé de commenter cette information.
Alors que l'option d'une nationalisation de la branche belge de Dexia a été évoquée par plusieurs médias belges, la banque a par ailleurs indiqué dans la journée n'avoir été informée d'aucune décision sur son avenir en Belgique et précisé qu'une réunion de son conseil d'administration se tiendrait samedi.
Les quotidiens économiques belges L'Echo et De Tijd ont affirmé sur leurs sites internet que le gouvernement belge, à l'issue d'un conseil des ministres restreint, privilégiait l'option de la nationalisation de la branche belge, ce qui n'avait pas été confirmé à la mi-journée par le gouvernement belge.
Enfin, concernant la partie collectivités locales, essentiellement en France, la piste la plus probable passe par la Caisse des dépôts (CDC) et La Banque Postale, qui se substitueraient à Dexia pour prêter aux collectivités.