Soucieux d'éviter une nouvelle opposition de la Russie et de la Chine, les pays européens ont modifié leur projet de résolution : le texte, qui exige la fin des violences, prévoit des "menaces de sanctions" et non plus de "sanctions immédiates".
AFP - Les pays européens ont remis mardi au Conseil de sécurité de l'ONU un nouveau projet de résolution qui prévoit des menaces de sanctions contre le gouvernement syrien plutôt que des sanctions immédiates, ont indiqué des diplomates.
Rédigé par la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal, ce projet de résolution vise à surmonter la menace d'un veto de la Russie et de la Chine.
Selon une copie du projet de résolution obtenue par l'AFP, le Conseil de sécurité exige la "fin immédiate de toute violence" du gouvernement syrien contre la contestation.
Le Conseil "exprime sa détermination, dans le cas où la Syrie ne se conforme pas à cette résolution, à adopter des mesures ciblées, y compris des sanctions", ajoute le texte.
La Russie et la Chine ont menacé d'opposer leur veto à toute sanction proposée au Conseil de sécurité contre le régime syrien. Le Conseil de sécurité s'est contenté jusque-là d'une déclaration sur la répression des manifestations en Syrie qui, selon l'ONU, a fait plus de 2.700 morts depuis mars dernier.
"Il y a besoin d'une réponse forte du Conseil de sécurité à la répression", a indiqué un diplomate européen.
"Nous espérons que cette résolution pourra rassembler rapidement une majorité au Conseil", a ajouté un autre diplomate d'un pays membre du Conseil.