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La publicité n'a pas fini d'aimer la nouvelle version de Facebook

Les nouveautés dévoilées jeudi par Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Facebook, modifient en profondeur la manière dont les internautes pourront utiliser le réseau social. Les annonceurs se frottent d'ores et déjà les mains...

Le vieux Facebook est mort, vive le nouveau ? Mark Zuckerberg, PDG et fondateur du réseau social aux près de 800 millions de membres, a dévoilé, jeudi soir, une série de changements très attendus. Ces nouveautés risquent de modifier en profondeur l’expérience qu’en retirent les utilisateurs... et les publicitaires.

La principale innovation, dont le déploiement est prévu dans les semaines à venir, concerne la page “profil” des abonnés. Elle change de look et de nom. Il s’agit dorénavant de la “timeline” (ou “histoire de vie sociale”) qui se présente sous forme de biographie 2.0. Les utilisateurs du site y décrivent - à l’aide de vidéos, photos et autres post - leur vie sociale et numérique depuis leur naissance.

Facebook introduit également la possibilité de regarder des vidéos ou d'écouter de la musique directement depuis le site, grâce à des partenariats conclus avec des vidéothèques en ligne - comme Hulu ou des sites musicaux tels les européens Spotify et Deezer. Les applications sociales, comme les jeux ou les fils d’actualités de certains médias partenaires (Le Monde, le Washington Post...), vont également prendre de l’importance. Après acceptation initiale, elles publieront sur le mur d'un utilisateur ses activités en lien avec l'application concernée (lire un article, écouter une chanson...) en temps réel.

Ces changements permettent à Facebook de “se positionner comme le miroir numérique de sa vie”, a expliqué au quotidien britannique The Telegraph Sean Corcoran, analyste américain spécialisé dans les nouvelles technologies. Mais Mark Zuckerberg a également dévoilé une autre facette de ces nouveautés. “Nous n’apportons rien de neuf à la publicité, mais ces modifications devraient les améliorer”, a précisé le PDG de Facebook.

Mine d’or publicitaire

Car les revenus publicitaires font le beurre du réseau social. Ils devraient atteindre la somme astronomique de 3,8 milliards de dollars en 2011, d’après eMarketter, un cabinet d’analyse américain spécialisé dans le marketing en ligne. Les nouveautés présentées jeudi devrait permettrer d'augmenter cette manne.

En effet, l’une des marottes des publicitaires est le temps passé sur un site. La possibilité dorénavant offerte par Facebook de modifier en profondeur - et à chaque changement de sa vie - son profil devrait amener les internautes à s’investir davantage sur le réseau social. Si, en outre, les utilisateurs peuvent, sans quitter le site, écouter leur musique ou visionner des vidéos, le temps disponible pour les publicitaires risque de s’allonger.

L’autre cerise (potentielle) sur ce gâteau est la série de nouveaux boutons qui devraient faire leur apparition dans les semaines à venir. Les informations recueillies grâce aux boutons - “j’écoute”, “je regarde...” - seront plus précises que les indications d’ordre générale données lorsque l'utilisateur cliquait simplement sur l’icône “like”. Et cette mine d’or publicitaire devrait continuer de s’enrichir car “Facebook compte également déployer un bouton “je veux””, note InsideFacebook, le site de référence sur le réseau social. Une façon d’anticiper les envies futures des internautes.