Le Hezbollah a organisé un rassemblement à la mémoire du commandant militaire Imad Moughniyeh, assassiné il y a un an dans un attentat à Damas. Hassan Nasrallah a notamment revendiqué le droit de s'équiper de systèmes antiaériens.
Reuters - Le Hezbollah a le droit de s'équiper de systèmes de défense anti-aérienne et de s'en servir contre tout avion israélien violant l'espace aérien libanais, a déclaré lundi le chef de l'organisation chiite libanaise.
"Très régulièrement, un média (israélien) révèle que la résistance s'est procurée des armes anti-aériennes de pointe, je ne peux bien sûr ni le démentir ni le confirmer", a déclaré Hassan Nasrallah.
"Ce que je veux en revanche confirmer aujourd'hui, c'est que nous avons le droit de nous procurer n'importe quelle arme, y compris des armes anti-aériennes, et que nous avons le droit de nous en servir", a-t-il poursuivi lors d'un rassemblement à la mémoire du commandant militaire du Hezbollah, Imad Moughniyeh, assassiné il y a un an dans un attentat à Damas.
Jamais un dirigeant du mouvement chiite, qui bénéficie du soutien de l'Iran, n'avait aussi explicitement laissé entendre que le Hezbollah pourrait disposer dans son arsenal de moyens de défense anti-aérienne de haute technologie.
Acquérir des équipements de ce type, a poursuivi Nasrallah, rééquilibrerait les forces entre Israël, qui a la maîtrise de l'espace aérien, et le Hezbollah.
L'organisation libanaise chiite et l'armée israélienne se sont affrontées pendant 34 jours à l'été 2006. Dans les mois qui ont suivi le conflit, et malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies interdisant toute livraison d'armes au Hezbollah, le groupe a reconstitué ses arsenaux.
Israël a poursuivi pour sa part, également en violation des dispositions de la résolution onusienne, des missions de survol du Liban afin de surveiller le réarmement du Hezbollah et les déplacements de ses combattants.