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Tirs nord-coréens avant la visite de Pete Hegseth à la frontière entre les deux Corées
Séoul a affirmé, mardi, que la Corée du Nord a tiré plusieurs roquettes d'artillerie une heure avant la visite du ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, à la frontière intercoréenne. Ce dernier a déclaré, lors d'une conférence de presse, rester lucide concernant les menaces.
Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, avec le ministre sud-coréen de la Défense, Ahn Gyu-back, dans la partie sud de Panmunjom, dans la zone démilitarisée, en Corée du Sud, le 3 novembre 2025. © Ministère sud-coréen de la Défense, AP

Alors que le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, doit se rendre à la frontière intercoréenne, mardi 4 novembre, la Corée du Nord a a tiré plusieurs roquettes d'artillerie une heure avant cette visite, a indiqué Séoul.

Pete Hegseth s'était rendu lundi à Panmunjeom, seul endroit où les soldats sud et nord-coréens se font face, tout près de la zone démilitarisée. Il s'agissait d'une première en huit ans pour un chef du Pentagone.

"Les détails sur les projectiles sont en train d'être analysés de près par les services du renseignement sud-coréen et américain", a indiqué l'armée sud-coréenne, précisant que les tirs avaient eu lieu vers 16 h locales (7 h GMT) lundi.

En conférence de presse mardi, aux côtés de son homologue sud-coréen Ahn Gyu-back, Pete Hegseth a estimé que le pays faisait face à un "environnement sécuritaire dangereux", ajoutant que Ahn Gyu-back et lui étaient convenus de rester "lucides concernant les menaces".

Il a également déclaré que la hausse des dépenses militaires permettrait à Séoul de développer plus vite sa "capacité à mener sa dissuasion et sa défense conventionnelles contre la Corée du Nord".

Signes d'ouvertures de Donald Trump envers Kim Jong-un

Le président Lee Jae-myung a annoncé mardi que la Corée du Sud allait procéder en 2026 à la plus importante augmentation de son budget de défense en six ans, de 8,2 % à 4,6 milliards de dollars (environ 4 milliards d'euros).

La visite du ministre a fait suite à une série de signes d'ouverture du président américain Donald Trump à l'intention du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, qu'il a rencontré à trois reprises au cours de son premier mandat.

Le républicain avait ouvert la porte à une nouvelle entrevue, qui aurait pu se produire en marge de sa tournée en Asie de la semaine dernière, avec une étape en Corée du Sud.

Mais elle n'a pas eu lieu, Donald Trump se disant finalement "très occupé", affirmant cependant qu'il était toujours intéressé par une réunion avec le dirigeant nord-coréen.

"Reprendre le dialogue" avec Pyongyang

La Corée du Nord n'a pas publiquement réagi.

Deux jours avant la venue de Pete Hegseth, l'armée nord-coréenne avait également tiré des roquettes, cette fois une dizaine de minutes en amont d'un sommet entre Lee Jae-myung et son homologue chinois Xi Jinping.

Lee Jae-myung, qui veut trancher avec la politique dure de son prédécesseur, a demandé à Xi Jinpîng d'aider Séoul à "reprendre le dialogue" avec Pyongyang, lors de leurs discussions.

Au total, l'armée sud-coréenne a "détecté environ dix roquettes d'artillerie tirées dans la partie nord de la mer de l'Ouest" avant la rencontre Lee-Xi et la visite de Pete Hegseth.

Avec AFP