
Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, devant le cercueil de Kim Yong-nam dans un lieu tenu secret en Corée du Nord, le 4 novembre 2025. © KCNA, Korea News Service via AP
Décès dans les hautes sphères nord-coréennes. Kim Yong-nam, qui a été pendant plus de 20 ans président de l'Assemblée suprême en Corée du Nord, est décédé à l'âge de 97 ans, ont annoncé, mardi 4 novembre, les médias d'État.
Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, s'est rendu devant le cercueil du défunt "pour exprimer ses sincères condoléances", a déclaré l'agence officielle KCNA.
Une photo de KCNA le montre, entouré de hauts responsables, rendant hommage devant le cercueil en verre transparent, où repose Kim Yong-nam.
Selon la KCNA, la cause du décès est une défaillance multiple d'organes.
De 1998 à 2019, Kim Yong-nam a occupé le poste de président de l'Assemblée suprême, une fonction très largement honorifique qui lui conférait un rôle symbolique de chef de l'État, le vrai pouvoir en Corée du Nord étant détenu par Kim Jong-un et les membres de sa famille les plus proches de lui.
Un ministère sud-coréen lui rend hommage
En 2018, Kim Yong-nam a conduit une délégation nord-coréenne à la cérémonie d'ouverture des JO d'hiver de Pyeongchang, en Corée du Sud, dont faisait partie la puissante sœur de Kim Jong-un, Kim Yo-jong.
Les médias sud-coréens avaient largement relayé une scène dans laquelle il cédait la place d'honneur à Kim Yo-jong lors d'une réunion avec des responsables sud-coréens, ce qui avait suscité des spéculations selon lesquelles de tels gestes l'auraient aidé à conserver ses fonctions pendant des décennies dans le contexte politique de Pyongyang, propice aux purges.
Le ministère sud-coréen de l'Unification, chargé des relations avec Pyongyang, a exprimé ses condoléances dans un communiqué.
Le ministre Chung Dong-young a déclaré avoir eu "des discussions constructives sur la paix dans la péninsule coréenne" lors de ses rencontres avec Kim Yong-nam à Pyongyang en 2005 et 2018.
Sa visite en Corée du Sud en 2018 a contribué "à ouvrir la porte au dialogue intercoréen", a ajouté Chung Dong-young.
Avec AFP
