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Obama s'oppose fermement à la reconnaissance d'un État palestinien

Les président des États-Unis a rejeté, mercredi à New York, la demande d'adhésion de la Palestine à l'ONU, affirmant que cela constituerait un "raccourci" dans le processus des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens.

AFP - Le président des Etats-Unis Barack Obama a affirmé mercredi qu'il n'existait pas de "raccourci" pour parvenir à la paix au Proche-Orient, rejetant à la tribune de l'ONU à New York la démarche des Palestiniens pour y obtenir la reconnaissance de leur Etat.

"Il y a un an, j'ai souhaité une Palestine indépendante à cette tribune", a reconnu M. Obama. "Je croyais, et je le crois toujours, que les Palestiniens méritent leur propre Etat. Mais j'ai aussi dit qu'une paix véritable ne peut être obtenue qu'entre les Israéliens et les Palestiniens eux-mêmes", a-t-il affirmé.

"Un an plus tard, malgré des efforts intenses des Etats-Unis et d'autres (pays), les parties n'ont pas résolu leurs désaccords. Face à cette impasse, j'ai proposé une nouvelle base de négociations en mai", a rappelé M. Obama.

Il avait alors souligné que les frontières d'un futur Etat palestinien devraient prendre pour base les lignes d'armistice de 1967, "avec des échanges (de territoires) sur lesquels les deux parties seraient d'accord". Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait immédiatement qualifié ces lignes d'"indéfendables".

"Cette base est claire et nette, et tout le monde la connaît ici. Les Israéliens doivent être assurés que tout accord prendra en compte leur sécurité. Les Palestiniens méritent de connaître les bases territoriales de leur Etat", a remarqué mercredi le président des Etats-Unis.

Mais il s'est opposé avec force à toute tentative des Palestiniens d'obtenir la reconnaissance de leur Etat en s'adressant au Conseil de sécurité de l'ONU, comme le président palestinien Mahmoud Abbas en a exprimé l'intention.

"Je suis convaincu qu'il n'existe pas de raccourci à la fin d'un conflit qui persiste depuis des décennies. La paix ne viendra pas de déclarations et de résolutions à l'ONU. Si c'était aussi facile, cela aurait déjà eu lieu à l'heure actuelle", a déclaré M. Obama, qui doit rencontrer M. Abbas en tête-à-tête mercredi soir.

Il devait également s'entretenir avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en fin de matinée, à l'issue de son discours devant l'Assemblée générale.