logo

DSK reconnaît avoir fait des "avances" à Tristane Banon

Entendu dans le cadre de l'affaire Tristane Banon, Dominique Strauss-Kahn a concédé avoir fait des "avances" à la journaliste et tenté de l'embrasser en février 2003. L'ex-patron du FMI conteste toutefois tout acte de violence.

AFP - Dominique Strauss-Kahn a concédé lors de son audition, avoir fait des "avances" à Tristane Banon et nié toute agression, a assuré vendredi une source proche de l'enquête, interrogée sur une information de lexpress.fr qui affirme qu'il aurait dit avoir tenté de l'embrasser.

Dans un communiqué transmis à l'AFP, les avocats de DSK, Mes Henri Leclerc et Frédérique Baulieu, "constatent que ces informations sont conformes à ce que leur client a toujours affirmé, à savoir que la scène décrite par Madame Banon est imaginaire, M. Dominique Strauss-Kahn contestant tout acte de violence de quelque nature que ce soit à son égard".

Lors de son audition le 12 septembre par la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), l'ancien favori de la présidentielle "a réfuté toutes les accusations" portées par Tristane Banon sur une tentative de viol lors d'une rencontre en 2003.

"Mais il a concédé lui avoir fait des avances sans avoir été très précis sur celles-ci", a ajouté cette source sans plus de commentaire.

Selon lexpress.fr, DSK a expliqué aux policiers avoir "tenté de l'embrasser pensant qu'elle était consentante. Tristane Banon l'aurait alors repoussé. DSK n'aurait pas insisté et la jeune femme serait partie, d'après lui, tout à fait normalement."

Tristane Banon a porté plainte début juillet pour une tentative de viol dont elle dit avoir été la victime en février 2003. Dominique Strauss-Kahn a répliqué par une procédure en dénonciation calomnieuse et a évoqué une "scène imaginaire".

Le parquet de Paris a confié une enquête préliminaire à la BRDP de la police judiciaire parisienne.

Les enquêteurs ont entendu des proches des deux protagonistes, ainsi que Tristane Banon. A l'issue de l'enquête, qui n'est soumis à aucun délai, le parquet de Paris peut décider de confier une information judiciaire à un juge, ou de classer sans suite.

Il peut aussi juger que les faits relèvent de l'agression sexuelle présumée, un délit prescrit au bout de trois ans.

Selon une source proche du dossier, les enquêteurs jugent que ces deux dernières hypothèses (classement ou prescription) sont les plus probables. Ils auraient renoncé à toute confrontation entre DSK et son accusatrice, révèle lefigaro.fr selon qui le parquet devrait rendre sa décision la semaine prochaine.

DSK, qui s'exprimera dimanche soir au JT de TF1, est rentré en France le 4 septembre après l'abandon par la justice américaine de toutes les poursuites pénales le visant dans l'affaire Nafissatou Diallo.

Son accusatrice française a dit vouloir prendre part à un rassemblement le 24 septembre à proximité du Palais de Justice de Paris, à l'appel d'organisations dont elle n'a pas donné le nom.

Sur Facebook et dans un message envoyé à plusieurs rédactions le 10 septembre, elle s'est offusquée que la France ait accueilli "en héros un homme qui n'a pas été blanchi".

La jeune femme affirme recevoir des marques de soutien de gens qui "veulent protester, se faire entendre, crier que le code pénal doit être le même pour tous et qu'un jugement doit advenir, qui condamnera ou non, mais qui doit être prononcé".