Le film français "La Guerre est déclarée" a été sélectionné vendredi pour concourir dans la catégorie du meilleur film étranger lors de la cérémonie des Oscars, en février 2012. Valérie Donzelli, actrice et réalisatrice, s'est dit très fière.
AFP - Le film de Valérie Donzelli, "La Guerre est déclarée", a été sélectionné vendredi pour représenter la France aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger, décision qui "honore" la réalisatrice, a-t-elle dit.
Le film a été choisi par une commission de sept membres, a précisé le CNC (Centre national de la cinématographie) qui le propose à la sélection de l'Academy du cinéma à Hollywood. Il devra ensuite être retenu parmi cinq oeuvres étrangères en lice lors de la 84ème cérémonie des Oscars, qui aura lieu en février 2012 à Los Angeles.
Jointe par l'AFP, Valérie Donzelli, qui raconte ici son histoire, celle de son couple et de son enfant malade, s'est déclarée "très heureuse, très honorée et très fière": "Il n'y a qu'en France qu'on peut faire un film comme celui-là, grâce aux aides et aux soutiens qu'on reçoit".
Tourné avec un micro-budget de 1,5 million d'euros, "La Guerre est déclarée", sorti fin août sur les écrans, raconte le combat d'un couple dont le fils de 18 mois souffre d'une forme rare de tumeur cérébrale.
"Heureux" lui aussi, le producteur Edouard Weil (Rectangle) rappelle à l'AFP que le film, "pour lequel il n'a pas été facile de trouver l'argent", a été tourné de "manière libre", avec une équipe réduite à huit techniciens totalement dévolus au projet. "Tout le monde avait un côté couteau suisse", se souvient-il, dont la réalisatrice-scénariste et actrice, qui assumait également les costumes, le maquillage...
Film d'aventure, d'amour et d'action, ovationné à Cannes en ouverture de la Semaine de la Critique, il a été vendu à une quarantaine de pays.
L'histoire est celle de Valérie Donzelli et de son ancien compagnon Jérémie Elkaïm, qu'ils ont écrite et jouent ensemble. Ils ont d'ailleurs dédié leur film aux équipes médicales qui ont soigné l'enfant.
Une façon, explique-t-elle, de "crier au monde entier ce qu'on a vécu et c'est important de dire qu'on peut vivre ça, et continuer de vivre et d'être heureux, de rire, de penser à soi".
"Parce qu'on l'avait vécu, on s'est autorisé à maltraiter le sujet, on a pu être léger", ajoutait-elle vendredi: "Ce qui nous rend très heureux aujourd'hui est de voir que ce film associe et parle à tout le monde. C'est une histoire intime et un propos universel".
Valérie Donzelli dont c'est le deuxième long-métrage après "La Reine des Pommes" s'apprête à tourner en octobre "Mains dans la main", avec Valérie Lemercier et Jérémie Elkaïm - et le même producteur.
"Mais c'est difficile de se lancer dans le prochain film", dit-elle, alors qu'elle est encore tellement habitée par "l'expérience si forte et si heureuse" du précédent.