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La justice a pris acte jeudi de la défection d'Alain Juppé, témoin au procès Chirac. Le ministre des Affaires étrangères, absent en raison de son déplacement en Libye, avait fait savoir dès le mois de juin qu'il ne souhaitait pas être auditionné.

REUTERS - Le tribunal correctionnel de Paris a décidé jeudi de renoncer à l'audition comme témoin d'Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, cité comme témoin au procès de Jacques Chirac pour détournement de fonds publics.

Les juges, qui ont déjà accepté de juger Jacques Chirac en son absence en acceptant une excuse médicale, ont pris acte de la défection du témoin. Il était convoqué ce jeudi mais a assuré qu'il ne pouvait pas venir du fait de son déplacement en Libye avec Nicolas Sarkozy.

Le président du tribunal Dominique Pauthe a déclaré à l'audience, malgré les protestations des avocats de la partie civile Anticor, association anti-corruption : "le tribunal ne procédera pas à l'audition d'Alain Juppé".

Cité par Anticor en juin, Alain Juppé avait fait savoir au tribunal par lettre qu'il ne souhaitait pas venir mais le tribunal avait insisté dans un premier temps, demandant et
obtenant l'autorisation obligatoire du conseil des ministres.

Alain Juppé avait alors fait valoir que cette date du 15 septembre était la seule disponible dans son agenda pour ce procès qui durait du 5 au 23 septembre.

Le procès porte sur 28 emplois présumés fictifs à la Ville de Paris en 1992-1995, quand Jacques Chirac était maire, et Alain Juppé secrétaire général du RPR et adjoint aux Finances à la mairie.

Alain Juppé avait été condamné en 2005 pour les mêmes faits à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité. Il est revenu en politique après avoir purgé cette peine notamment après un exil au Canada d'une année.