
Les ministres arabes des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont accentué la pression sur le régime de Damas en le pressant de mettre fin à l'"effusion du sang", après la publication d'un bilan de l'ONU chiffrant à 2 600 le nombre de victimes.
AFP - Les ministres arabes des Affaires étrangères ont pressé mardi les autorités syriennes de mettre fin "immédiatement à l'effusion du sang", en référence à la répression de la contestation contre le régime du président Bachar al-Assad qui selon l'ONU a fait plus de 2.600 morts.
Dans un communiqué à l'issue de leurs travaux au siège de la Ligue arabe au Caire, les ministres arabes ont souligné "la nécessité d'un changement immédiat qui conduirait à la fin de l'effusion du sang et à la protection du peuple syrien".
Le chef de la diplomatie qatarie cheikh Hamad ben Jassem al-Thani, qui a présidé la réunion, a pour sa part appelé les autorités syriennes à arrêter "la machine à tuer" et réclamé le retrait des villes de l'armée, qui mène des opérations à travers la Syrie pour mâter la contestation.
"L'armée soit se retirer des villes pour pouvoir lancer un dialogue entre le peuple et le gouvernement. Nous ne pouvons pas accepter la poursuite de la machine à tuer dans ce pays", a dit le ministre qatari à la clôture de la session ordinaire du Conseil de la Ligue.
"La direction syrienne doit prendre des mesures urgentes pour appliquer l'accord convenu lors de la visite à Damas du secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi", a dit cheikh Hamad, également Premier ministre du Qatar.
M. Arabi avait affirmé samedi être parvenu à un accord sur les réformes avec le président Bachar al-Assad lors d'une brève visite en Syrie, première initiative concrète de la Ligue arabe depuis le début de la contestation, le 15 mars.
Et mardi, le chef de la Ligue arabe a annoncé que le président Assad avait accepté de recevoir une délégation de l'organisation panarabe pour le suivi de l'accord.
Toutefois, les ministres arabes ont mis un préalable à cette visite et réclamé des autorités syriennes qu'elles décrètent d'abord un cessez-le-feu, toujours selon M. Arabi.
Dans leur communiqué, les ministres arabes ont dit avoir "discuté de la crise syrienne dans ses différents aspects et du rôle que peut jouer la Ligue pour aider au règlement de cette crise".
Ils expriment leur "vive inquiétude quant à la poursuite des violences, qui engendre davantage de morts et de blessés parmi les civils".
Selon l'ONU, les violences en Syrie ont fait au moins 2.600 morts, en majorité des civils. De son côté, le régime affirme se battre contre des "bandes terroristes armées" et refuse de reconnaître l'ampleur de la contestation.