Septième victoire en sept matchs pour l'équipe de France. En s'imposant (73-67) face à la Lituanie, Les Bleus entrent également dans l'histoire en remportant quatorze matchs d'affilée. Un record inégalé depuis 1979.
AFP - La France, qui était déjà qualifiée pour les quarts de finale, a remporté une septième victoire en sept matches à l'Eurobasket en s'imposant (73-67) face à la Lituanie, le pays-hôte, lors de son deuxième match du deuxième tour, vendredi à Vilnius.
C'est peut-être la plus belle victoires des Bleus jusque-là puisqu'ils l'ont décrochée sous les sifflets d'un public bouillant pour s'assurer une place dans les deux premiers de leur groupe avant même leur dernier match face à l'Espagne, contre qui ils joueront la pole position dimanche.
Cette victoire permet au passage à l'équipe de Vincent Collet d'entrer dans l'histoire puisque c'est la quatorzième de suite depuis sa défaite face à l'Espagne le 9 août en préparation, record de 1979 battu.
En dedans jusque-là dans cet Euro, Nando De Colo a été l'homme du match pour les Français. Le meneur de Valence a profité de l'absence de Mickaël Gelabale, blessé à une cheville, pour se lâcher en attaque (21 points dont 13 dans le dernier quart) aux côtés de Tony Parker (19 points).
Les Bleus se sont imposés grâce à un grand match en défense face à la Lituanie qui avait passé 100 points aux Serbes et malgré quelques frayeurs et cinq lancers ratés par Parker et Diaw dans les deux dernières minutes.
Qualités mentales
Avoir battu l'un des deux principaux favoris chez lui, dans une ambiance de boîte de nuit, signifie aussi que la France ne peut plus se cacher. Après déjà avoir dominé des nations fortes comme la Serbie, la Turquie, l'Allemagne et l'Italie, elle a souligné son statut de gros outsideur pour le titre avant les quarts de finale qui auront lieu mercredi et jeudi prochains à Kaunas.
Car doucher l'enthousiasme de 11.000 poitrines tout en vert n'a rien d'anodin et la manière avec laquelle les Bleus y sont arrivés donne à la fois un aperçu de leur potentiel basket et de leurs qualités mentales.
C'était pourtant un match compliqué. Parce qu'il y avait en face la Lituanie chez elle. Parce que la France, se sachant déjà qualifiée, pouvait se relâcher un peu. Parce que Gelabale était blessé. Et à cause de la fatigue accumulée lors de six matches sous haute tension.
Mais les Bleus ont trouvé les ressources pour surmonter tous ces obstacles et imprimer une énorme pression défensive, symbolisée par un contre monumental de Séraphin sur Valanciunas, tout en contrôlant les airs grâce à un Noah impérial au rebond (13 prises et 9 points) pour faire la course en tête (30-21, 17e).
Il fallait être fort aussi dans le troisième quart-temps pour résister à la pression du public sur le rush des Lituaniens qui sont passés devant (43-48) en empêchant la France de marquer le moindre point en cinq minutes.
Les Bleus ont finalement fait la différence dans le dernier quart sur la classe retrouvée de De Colo et en continuant à coller jusqu'au bout aux basques des shooteurs baltes, pour continuer leur parcours irrésistible.