Finalistes du Mondial-1987, les Français affrontent, quatre ans plus tard, en quarts de finale, le XV de la Rose dans un Parc des Princes acquis à leur cause. Mais les Anglais ont un objectif : casser l’icône tricolore, Serge Blanco.
Alors que Français et Anglais écrivent l’histoire en reliant par un tunnel sous la Manche la Grande-Bretagne au continent, à quelques kilomètres de là, sur la pelouse du Parc des Princes, "l’entente cordiale" entre les deux pays est mise entre parenthèses.
Dès les premières minutes de ce quart de finale du Mondial-1991, le XV de la Rose annonce la couleur, le rouge, avec en ligne de mire, Serge Blanco. Héros de la Coupe du monde de 1987, l’arrière des Bleus est la cible d’agressions sans retenue de la part des Anglais. Une stratégie de sape physique et morale que ces derniers finiront par reconnaître une fois la rencontre terminée.
Entrecoupée d’échauffourées, la première mi-temps tourne à l’avantage des visiteurs (10-6), bien aidés par un arbitrage néo-zélandais laxiste. De retour des vestiaires, les Bleus égalisent (10-10) grâce au travail des avants et au courage des trois quarts menés par Fabien Galthié. Mais face à la cohésion d’une machine anglaise bien huilée, les Français finissent par craquer. Jon Webb inscrit l’essai de la victoire dans le temps additionnel (19-10).
Leur vengeance, les Bleus la prendront quatre ans plus tard en Afrique du Sud mais sans Serge Blanco. L’icône de sa génération mit fin à sa carrière internationale sur cette victoire des Anglais peu glorieuse.