logo

La Russie reconnaît le CNT comme "seule autorité" du pays

Allié traditionnel de Tripoli, Moscou a reconnu le Conseil national de transition libyen comme "autorité au pouvoir" en Libye. Un émissaire russe doit participer ce jeudi à la conférence des "amis de la Libye" organisée à Paris.

Reconnaissance internationale du CNT

Depuis le début du conflit le 15 février 2011, 45 pays ont reconnu le Conseil national de transition libyen (CNT) comme étant le "représentant unique et légitime du peuple libyen".

  • La France – 10 mars
  • Le Qatar – 28 mars
  • Les Maldives – 3 avril
  • L’Italie – 4 avril
  • Le Koweït – 4 avril
  • La Gambie – 22 avril
  • La Jordanie – 24 mai
  • Le Sénégal – 28 mai
  • Malte – 1er juin
  • L’Espagne – 8 juin
  • L’Australie – 9 juin
  • Les États-Unis – 9 juin
  • Les Émirats arabes unis – 12 juin
  • L’Allemagne – 13 juin
  • Le Canada – 14 juin
  • Le Panama - 14 juin
  • L'Autriche - 18 juin
  • La Lettonie - 20 juin
  • Le Danemark - 22 juin
  • La Bulgarie - 28 juin
  • La Croatie - 28 juin
  • La Turquie - 3 juillet
  • La Pologne - 7 juillet
  • Le Benelux (Belgique, Luxembourg, Pays-Bas) - 13 juillet
  • La Slovénie - 20 juillet
  • La Grande-Bretagne - 27 juillet
  • Le Portugal - 29 juillet
  • Le Monténégro - 21 juillet
  • Le Gabon - 12 août
  • La Tunisie - 21 août
  • L'Égypte - 22 août
  • Koweït - 22 août
  • Autorité palestinienne - 22 août
  • Maroc - 22 août
  • Bahreïn - 23 août
  • Norvège - 23 août
  • Nigeria - 23 août
  • Irak - 23 août
  • Liban - 23 août
  • Grèce -23 août
  • Burkina Faso - 24 août
  • Éthiopie - 24 août
  • Niger - 27 août
  • Togo - 27 août
  • Bénin - 27 août
  • Guinée - 28 août
  • Russie - 1er septembre

AFP - La Russie reconnaît le Conseil national de transition (CNT), instance dirigeante de la rébellion libyenne, comme "autorité au pouvoir" en Libye, a indiqué jeudi le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

"La Fédération de Russie reconnaît le CNT comme autorité au pouvoir et salue son programme de réformes qui prévoit l'adoption d'une nouvelle Constitution, l'organisation d'élections et la formation d'un gouvernement", a ajouté le ministère.

"Notre pays a établi des relations diplomatiques avec la Libye le 4 septembre 1955 et ne les a jamais interrompues, quel que soit le gouvernement en place à Tripoli", a souligné le ministère.

Ces déclarations interviennent le jour de l'ouverture à Paris de la conférence des "amis de la Libye", qui doit préparer l'après-Kadhafi, à laquelle participera l'émissaire spécial du Kremlin pour l'Afrique, Mikhaïl Marguelov.

Les rebelles libyens ont décidé la semaine dernière d'installer leur gouvernement provisoire à Tripoli, plus de six mois après le début de la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi.

La Russie, allié traditionnel de Tripoli, avait refusé en juillet de reconnaître le CNT comme "seule autorité" du pays. Celui-ci a déjà été reconnu par les Etats-Unis et de nombreux pays occidentaux.

Le président russe Dmitri Medvedev avait toutefois indiqué le 24 août que la Russie était prête à établir des relations avec les rebelles libyens s'ils parvenaient à unir le pays.

M. Medvedev avait souligné alors que la Russie avait une position prudente et qu'elle "observait le développement des événements".

La Russie s'était abstenue avec la Chine lors du vote au Conseil de sécurité de la résolution 1973 qui a permis l'intervention internationale en mars en Libye, mais a par la suite vivement dénoncé les conditions de sa mise en oeuvre par les Occidentaux, tout en appelant au départ de Mouammar Kadhafi.

Après avoir décroché ces dernières années des contrats prometteurs en Libye, la Russie pourrait payer cher sa position plus que prudente sur l'insurrection et voir ses espoirs s'envoler de réaliser des affaires avec ce pays, notamment dans le secteur de l'armement, selon des experts.