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Incendie géant à Hong Kong : les pompiers toujours mobilisés, le bilan augmente
Jeudi matin à Hong Kong, les pompiers luttaient toujours contre les flammes de l'incendie géant qui a ravagé un ensemble de gratte-ciel d'habitation en rénovation. Le dernier bilan fait état de 44 morts et de centaines de disparus. Trois hommes ont été arrêtés, soupçonnés d'homicide involontaire.
Les pompiers tentent d'éteindre l'incendie d'un complexe immobilier de Tai Po, le 27 novembre 2025 à Hong Kong. © Peter Parks, AFP

Les pompiers de Hong Kong tentent jeudi 27 novembre de venir à bout du violent incendie qui a englouti plusieurs gratte-ciel d'habitation en rénovation, faisant au moins 44 morts et des centaines de disparus selon les autorités de la région chinoise.

Le brasier, le plus grave survenu dans ce haut-lieu de la finance mondiale depuis des décennies, s'est déclaré mercredi après-midi dans un complexe de huit immeubles abritant au total quelque 2 000 appartements, à Tai Po, dans le nord de Hong Kong.

L'événement a provoqué une onde de choc dans cette région à statut spécial de la Chine, qui compte parmi les plus importantes densités de population et les plus hauts immeubles d'habitation du monde.

Jeudi à l'aube, des appartements brûlaient toujours selon des journalistes de l'AFP, même si l'intensité du feu a fortement diminué aux premières heures de la matinée. Vers 9 h (1 h GMT), de la fumée noire continuait de s'échapper du complexe immobilier datant des années 1980, doté de tours d'une trentaine d'étages.

Des matériaux inflammables abandonnés

Tôt jeudi, 279 personnes manquaient toujours à l'appel, selon le dirigeant de Hong Kong, John Lee. Les secours ont toutefois indiqué par la suite être entrés en contact avec plusieurs des personnes portées disparues.

La police a annoncé avoir arrêté trois hommes en lien avec l'incendie, après la découverte de matériaux inflammables abandonnés lors de travaux de maintenance qui ont conduit le feu à "se propager rapidement". Ils sont soupçonnés d'homicide involontaire.

Le brasier s'est vite propagé d'une tour à l'autre, attisé par le vent. Des échafaudages de bambou, emblématiques de Hong Kong, entouraient ces immeubles en rénovation et ont vraisemblablement pris feu en premier. Flammes, braises et fumée s'échappaient des immeubles durant la nuit, baignée d'une lueur orangée.

M. Yuen, 65 ans, qui habite là depuis plus de 40 ans, explique que beaucoup de ses voisins étaient âgés et à mobilité réduite. "Certaines personnes ignoraient qu'il y avait un incendie et ont dû être prévenues par téléphone par leurs voisins", raconte-t-il à l'AFP. "Je suis anéanti !"

Soutien moral et couvertures

Plus de 900 personnes ont été accueillies dans des abris provisoires, où des volontaires apportaient soutien moral et couvertures. Des gens y sont arrivés toute la nuit pour signaler la disparition de membres de leur famille, n'arrivant pas à les joindre. Certains étaient assis, hébétés, fixant avec des yeux rougis les écrans de leurs téléphones portables, espérant des nouvelles de leurs proches.

Incendie géant à Hong Kong : les pompiers toujours mobilisés, le bilan augmente
Un incendie engloutit un complexe immobilier du district de Tai Po, le 26 novembre 2025 à Hong Kong. © Yan Zhao, AFP

Sur les lieux de l'incendie, dans le complexe de Wang Fuk Court, la température "est très élevée et il y a des étages où nous n'avons pas pu atteindre les personnes qui ont demandé de l'aide, mais nous allons continuer d'essayer", a assuré Derek Armstrong Chan, directeur adjoint du service de lutte anti-incendies. Selon lui, le feu s'est probablement propagé d'un immeuble à l'autre en raison du vent et des débris incandescents qui s'envolaient. Les autorités poursuivent leur enquête sur les causes de l'incendie, souligne-t-il toutefois.

Le président chinois Xi Jinping a présenté ses condoléances aux proches de victimes, et appelé à tout faire "pour éteindre l'incendie et minimiser les pertes humaines et matérielles", selon la chaîne publique CCTV.

"C'est déchirant. On se demande avec inquiétude s'il y a des gens bloqués à l'intérieur", soupire So, 57 ans, qui habite non loin du complexe en flammes.

Les incendies ont longtemps constitué un fléau à Hong Kong, particulièrement dans les quartiers pauvres. Mais le renforcement des mesures de sécurité ces dernières décennies a permis de les rendre plus rares.

Avec AFP