Le corps retrouvé par des bateliers, jeudi, sur une rive du Danube est celui d'Ophélie Bretnacher, l'étudiante française disparue à Budapest le 4 décembre. Selon les résultats de l'autopsie, le corps ne portait aucune trace de violence.
AFP - Le corps découvert jeudi sur les bords du Danube à Budapest est bien celui d'Ophélie Bretnacher, l'étudiante française disparue début décembre dans la capitale hongroise, a-t-on appris vendredi de source proche de l'ambassade de France.
"La police hongroise nous a informés que le corps avait été identifié", a déclaré cette source à l'AFP.
Le porte-parole de la police de Budapest, Laszlo Kago, a toutefois précisé à l'AFP que ses services attendaient le résultat des tests ADN avant de déclarer publiquement le corps comme identifié formellement.
"Il y a de grandes chances" qu'il s'agisse de la jeune Française, a cependant admis M. Kago, en précisant que la morphologie, les vêtements et la durée du séjour dans l'eau correspondaient au cas de la Française disparue.
Les parents de la victime se sont rendus en début de soirée à l'ambassade de France à Budapest, où ils ont été informés de l'identification de leur fille.
"Nous n'avons pas vu le corps ni été informés par la police hongroise. Mais l'ambassade nous a clairement dit que le corps avait été identifié", a déclaré à l'AFP Francis Bretnacher, le père de la jeune femme.
"Maintenant, nous voulons que le corps soit rapatrié en France le plus rapidement possible. Nous voulons pouvoir faire notre deuil", a-t-il ajouté.
Ophélie Bretnacher, 22 ans, a disparu dans la nuit du 4 décembre dans la capitale hongroise après avoir passé la soirée dans une discothèque du centre-ville avec des amis.
Son sac à main, avec ses papiers d'identité et son téléphone portable, a été retrouvé sur un pilier du pont des Chaînes reliant les deux rives de Budapest.
Sa famille avait dans un premier temps privilégié la piste criminelle mais l'autopsie pratiquée dans la nuit de jeudi à vendredi sur le corps découvert jeudi soir en aval de Budapest a exclu cette hypothèse.
Le médecin légiste n'a relevé "aucun signe d'agression ou d'acte criminel sur le corps", a indiqué la police qui estime que le drame résulte d'un accident ou d'un suicide.
La jeune femme achevait à Budapest un master de finances de l'Ecole supérieure de commerce de Reims (est de la France) dans le cadre du programme européen d'études Erasmus.
Sa disparition a suscité une forte mobilisation à l'initiative de ses camarades, tant en France qu'en Hongrie.
Après une enquête préliminaire associant des policers français, le parquet de Budapest a rejeté début janvier une plainte contre X pour enlèvement déposée par les parents de la jeune femme. Les juges hongrois ont estimé qu'"aucun soupçon" ne venait soutenir l'hypothèse d'un acte criminel.
La procédure a cependant été relancée le 23 janvier par le parquet général, qui a estimé qu'a contrario aucune preuve ne permettait d'écarter cette piste.
Deux policiers français se sont rendus en Hongrie fin janvier pour enquêter sur de nouveaux témoignages de personnes affirmant avoir vu récemment à Budapest une jeune femme hagarde ressemblant à Ophélie.