Après l'Espagne, les joueurs italiens pourraient ne pas jouer la première journée du championnat en Italie. Leur syndicat menace de faire grève si un accord n'est pas trouvé avec les clubs sur la nouvelle convention collective.
AFP - Le syndicat des footballeurs italiens (AIC) et les 20 clubs de 1re division (Serie A) n'ont pas trouvé mercredi d'accord sur la convention collective en gestation depuis neuf mois, et la menace d'une grève des joueurs se profile - comme en Espagne - pour la 1re journée ce week-end.
Les clubs de Serie A "ont voté à 18 voix contre deux contre un accord l'AIC", a dit Maurizio Beretta, le président de la Ligue (Lega), c'est-à-dire pour le refus de signer la nouvelle convention collective voulue par les joueurs, la précédente arrivant à son terme.
"Pour le moment, les conditions ne sont pas réunies pour que nous jouions", a assuré le président du syndicat des joueurs italiens (AIC), Damiano Tommasi, qui avait déjà menacé lundi d'une grève.
"Je suis mortifié si on ne joue pas ce week-end, mais on ne peut pas commencer le championnat sans la convention collective", a ajouté Tommasi.
Deux points notamment posent problème, les article 4 et 7.
L'article 7 concerne les joueurs mis à l'écart de l'effectif: les joueurs refusent de s'entraîner à part quand leur club ne veut plus de certains d'entre eux et s'opposent aux dispositions pour solder la dernière année de contrat.
L'article 4 concerne la taxe de solidarité, que les joueurs demandent à leurs clubs de payer.
Le conseil fédéral se réunit à nouveau jeudi matin (09h00 GMT) pour tenter de sortir de l'impasse.
"Le pistolet sur la tempe"
"On risque la grève? Alors ne commencez pas le championnat, on ne peut pas toujours avoir le pistolet sur la tempe", a déclaré le président de Naples, Aurelio De Laurentiis, à la fin de l'assemblée de la Lega.
"Je ne veux faire la guerre à personne. C'est un problème culturel qu'il faut surmonter, pour le bien du football. Le contrat actuel (la convention collective, ndlr) est vieux de 30 ans, il faut le moderniser", a-t-il ajouté.
Le conseil fédéral avait avalisé mercredi matin la nouvelle convention collective voulue par l'AIC.
Si en Espagne les joueurs ont déjà fait la grève pour la première journée ce week-end et menacent de récidiver samedi et dimanche, à cause du trop grand nombre de salaires impayés, les Italiens avaient plusieurs fois menacé d'une grève la saison passée sans en arriver à cette extrémité.
L'an dernier, l'AIC avait annoncé une grève pour les 11 et 12 décembre avant de retirer le préavis le 9 décembre, un accord verbal ayant été trouvé... mais jamais écrit ni signé.