Presse internationale, Mercredi 24 août. A voir dans la presse internationale ce matin, les questions posées sur la crédibilité du Conseil national de transition libyen, mais aussi l’analyse sévère que fait une partie de la presse anglo-saxonne de l’affaire DSK.
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On commence cette revue de presse internationale avec la situation en Libye, avec cette analyse publiée par The Guardian au sujet de la crédibilité du Conseil national de transition.
C’est une analyse faite par un reporter qui est à Benghazi, le fief du CNT.
Certes, écrit-il, les craintes exprimées à propos de la stabilité de l’après-Kadhafi sont légitimes, mais la situation est beaucoup moins dangereuse qu’on ne le dit: il faut prendre en compte le fait que l’intervention étrangère, limitée à des frappes aériennes, est l’objet d’un large consensus au sein la population - le journaliste cite l’exemple de ce combattant qui lui a dit qu’il comptait acheter un mouton et le sacrifier en l’honneur du président Sarkozy.
Autre point positif, le CNT a su épargner, pour le moment du moins, les cadres et les fonctionnaires de l’ancien régime; et puis, malgré les divisions ethniques et tribale, la Libye est en réalité un pays assez homogène, majoritairement sunnite et conservateur.
La période de transition qui s’ouvre, inévitablement, dans une certaine confusion, largement alimentée par les deux camps, selon The New York Times .
Le journal fait référence bien sûr à la vraie-fausse capture de Saïf al Islam annoncée par les insurgés.
«La vérité, écrit le journal, a été longtemps été un dommage collatéral du régime de Kadhafi, mais les choses ne se sont pas arrangées avec la guerre».
Longtemps, la Libye a été «la république des mensonges» et finalement, il n’est pas surprenant que les insurgés ressemblent parfois au seul dirigeant menteur qu’ils aient jamais connu.
Ces combattants parmi lesquels il y a aussi beaucoup d’anciens cadres du régime, des hommes qui ont longtemps aidé Kadhafi à défendre et à promouvoir sa vision, et sa version de la réalité.
Et pendant que la lutte pour le pouvoir se poursuit en Libye, l’après-guerre mobilise déjà les pays occidentaux, selon le Figaro : Paris, Londres, Washington, mais aussi l’Otan, l’Onu et l’Union européenne sont entrain de préparer l’aide à la nouvelle Libye.
Le Figaro qui nous apprend qu’en Allemagne, Angela Merkel se retrouve aujourd’hui «critiquée pour sa diplomatie timide», en partie par ceux-là mêmes qui lui reprochaient au départ son soutien à l’intervention en Libye, mais aussi par ceux qui évoquent la «crédibilité écornée» de l’Allemagne «en tant que pays défenseur des droits de l’homme et de la démocratie».
Et puis l’autre grande actualité du jour, c’est le non-lieu prononcé dans le dossier pénal de l’affaire qui oppose DSK à Nafissatou Diallo; une décision sur laquelle revient la presse anglo-saxonne ce matin, beaucoup plus sévère que la presse française à l’égard de DSK.
Je vous propose de voir ce qu’en dit ce matin une journaliste américaine dans The Guardian : «le procès de DSK est devenu celui de son accusatrice…Nafissatou Diallo»: «un jour peut-être, écrit-elle, on saura pourquoi les fausses déclarations d’une femme sur son statut de réfugiée - des déclarations faites des années auparavant - auront pesé finalement plus lourd dans une accusation de tentative de viol que des blessures au vagin».
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