Le Parquet a annoncé qu'il n'engagerait pas de poursuites contre les policiers impliqués dans la mort de Jean Charles de Menezes. Le Brésilien avait été abattu à Londres en 2005 par des policiers qui l'avaient pris pour un kamikaze.
AFP - Le Parquet britannique a annoncé vendredi qu'aucune poursuite en justice ne sera engagée contre les policiers impliqués dans la mort du Brésilien Jean Charles de Menezes en 2005 à Londres, à la suite d'un nouvel examen du dossier.
Jean Charles de Menezes, un électricien de 27 ans, avait été tué de sept balles dans la tête dans une station de métro du sud de Londres le 22 juillet 2005 par des policiers qui l'avaient pris pour un kamikaze.
Cette bavure avait été commise au lendemain d'une tentative manquée de reproduire la série d'attentats suicide dans les transports publics de la capitale qui avaient fait 56 morts --dont les 4 kamikazes-- et plus de 700 blessés le 7 juillet 2005.
Le 12 décembre 2008, le jury de l'enquête judiciaire chargée de déterminer les causes de la mort du Brésilien a prononcé un verdict "ouvert", n'ayant pu décider si Scotland Yard avait agi en état de "légitime défense".
A la suite de cette décision, le Parquet avait lancé un examen du dossier.
"Après l'enquête judiciaire (...), j'ai mené un examen approfondi du dossier à la lumière des nouveaux éléments dévoilés par l'enquête judiciaire", a indiqué vendredi Stephen O'Doherty, l'avocat en charge de cet examen pour le Parquet.
"Je suis aujourd'hui arrivé à la conclusion que les preuves qu'une quelconque infraction ait été commise par l'un des officiers à titre individuel en relation avec la mort tragique de Menezes, sont insuffisantes", a-t-il poursuivi.
"Aucun nouvel élément de l'enquête judiciaire ne m'a conduit à modifier ma première décision selon laquelle les preuves étaient insuffisantes" pour poursuivre les policiers, a souligné M. O'Doherty.
Avant l'enquête judiciaire, le Parquet avait écarté des poursuites contre les officiers qui ont tiré sur le jeune homme, arguant déjà de "preuves insuffisantes", tandis qu'une Commission d'enquête indépendante de la police britannique (IPCC) avait décidé de ne pas prendre de mesures disciplinaires.