Une partie de l'opposition syrienne, dont les représentants étaient réunis samedi à Istanbul, est parvenue à créer un Conseil national qui, fort de ses 120 membres, sera chargé d'assurer la transition démocratique en Syrie.
REUTERS - Les représentants de l'opposition syrienne se sont réunis samedi en Turquie pour nommer les membres d'un conseil national qui sera chargé de préparer la transition démocratique en cas de renversement du président Bachar al Assad, confronté depuis cinq mois à un mouvement de contestation inédit de son régime.
Après une série de conférences marquées par des divisions entre islamistes et libéraux, les participants à la réunion d'Istanbul sont parvenus à se mettre d'accord sur le nom des 120 membres du conseil. L'instance sera la voix des dissidents en exil et des militants présents sur le terrain, ont indiqué des figures de lopposition.
"Ce sera une voix crédible pour la révolution démocratique", souligne Wael Merza, politologue. "Il nous faut une feuille de route pour une transition et une opposition unie", a-t-il ajouté.
Plusieurs pays occidentaux, qui ont renforcé leurs sanctions contre le régime de Bachar al Assad pour protester contre la répression sanglante de l'opposition, ont à plusieurs reprises déploré le manque d'unité au sein de l'opposition.
"Les membres de l'opposition commencent à prendre conscience qu'ils ne peuvent pas tous être chefs et qu'ils doivent répondre aux attentes de la communauté internationale", a indiqué Haj Saleh, figure de l'opposition.
Parmi les participants à la conférence d'Istanbul, figurent Moulhem Droubi, haut membre des Frères musulmans syriens, Cheikh Muteih al Butain, responsable du mouvement de
contestation dans la ville de Deraa (sud), l'ancien prisonnier politique Khaled al Haj Saleh et l'écrivain Hazem Nahar.