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Sarkozy annonce la création d'un conseil interministériel

Le chef de l'État a annoncé la création d'un conseil chargé de "rénover" la politique menée outre-mer. Et indiqué que la rencontre du 18 février avec les partenaires sociaux sera l'occasion d'aborder la situation dans les DOM-TOM.

REUTERS - Sans formuler dans l'immédiat de propositions concrètes, Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi la création d'un conseil interministériel chargé de "rénover" la politique menée par l'Etat français en Outre-mer.

Ce conseil, dont le périmètre exact et les compétences n'ont pas été précisés dans l'immédiat, sera créé dans les prochains mois, a expliqué le chef de l'Etat dans une intervention écrite en conseil des ministres, transmise à la presse.

 "Je souhaite que l'on mette en place, comme je m'y étais engagé pendant la campagne présidentielle, un 'Conseil interministériel de l'Outre-mer', sans délai. Ce conseil se réunira, dans les prochains mois, pour faire des propositions sur la rénovation de la politique menée par l'Etat en Outre-mer", a dit Nicolas Sarkozy.

Il propose par ailleurs d'aborder les problèmes posés par la grève générale en Guadeloupe et en Martinique lors de la rencontre prévue le 18 février avec les représentants des confédérations syndicales nationales, à Paris.

"La question de la meilleure répartition des richesses concerne la France entière et sera abordée, à Paris, avec les partenaires sociaux, le 18 février prochain. Elle revêt une importance toute particulière en Outre-mer", a-t-il ajouté.

Déçues par l'absence de déclaration présidentielle sur le sujet lors de son intervention radio-télévisée du 5 février, les organisations qui conduisent depuis quatre semaines une grève générale en Guadeloupe pour demander des aides contre la vie chère se disent mécontentes de la réponse du gouvernement.

Le mouvement a gagné la Martinique et la Guyane

La Réunion, dans l'Océan indien, pourrait aussi être touchée, un collectif de 25 organisations appelant à une journée d'action le 5 mars prochain.

En Guadeloupe, le gouvernement refuse de financer par des baisses de charges patronales la hausse des bas salaires de 200 euros demandée par le syndicats.

Dans une apparente allusion à ce problème, Nicolas Sarkozy a déclaré : "méfions-nous des fausses 'bonnes idées' de court terme pour sortir du conflit qui, en réalité, ne feront que compromettre l'avenir de ces territoires".

"Nous devons, face à la crise, rester lucides et conserver le sens de l'intérêt général à long terme pour les populations d'Outre-mer", ajoute-t-il. "Plus que jamais, l'Etat doit être juste: il n'est au service d'aucun groupe, d'aucune catégorie sociale."

Nicolas Sarkozy évoque le problème du manque de concurrence, considéré par certains comme l'une des causes des prix élevés.

"L'économie de ces territoires a besoin d'évoluer et de s'ouvrir davantage à la concurrence. Je souhaite un vrai changement sur ce sujet", a-t-il dit, appelant ses ministres à se "mobiliser fortement sur ce sujet".