À Paris, le CAC 40 a perdu jeudi plus de 5 % tandis que la bourse de Londres accusait une chute de plus de 4 % et que l'indice madrilène Ibex 35 dévissait de 6 %. Un plongeon dû à de nouveaux mauvais indicateurs économiques aux États-Unis.
AFP - Les Bourses européennes ont plongé jeudi à la clôture, plombées par les valeurs bancaires et affolées par la perspective d'un ralentissement de l'économie américaine après la publication d'indicateurs inquiétants outre-Atlantique.
Francfort a perdu 5,82%, Paris 5,48%, Milan a dévissé de 6,15% et Madrid de 4,70%, tandis que Londres a chuté de 4,49%, Athènes de 3,38% et la Bourse suisse de 4,15%. Les deux indices de Moscou ont lâché 3,73% et 4,79%.
A New York, Wall Street accusait également le coup: le Dow Jones perdait 3,63% et le Nasdaq 4,29% à la mi-séance.
"En ce moment, il y a beaucoup de fronts ouverts", a estimé Daniel Alvarez, analyste chez XTB, citant la crise de la dette dans l'Union européenne et les chiffres publiés aux Etats-Unis qui n'ont pas rassuré sur les perspectives économiques.
En effet, les ventes de logements anciens ont rechuté lourdement en juillet et l'activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) s'est effondrée au mois d'août. Sur le front de l'emploi, les nouvelles inscriptions au chômage sont reparties à la hausse au cours de la deuxième semaine d'août.
Ces mauvaises nouvelles se sont ajoutées à la note des analystes de la banque Morgan Stanley qui ne tablent plus que sur une croissance de 3,9% dans le monde en 2011 (+4,2% auparavant) et 3,8% en 2012 (+4,5% auparavant).
Dans ce contexte tendu, les valeurs bancaires ont souffert en outre des inquiétudes de la Réserve fédérale américaine sur les liquidités des banques européennes et des rumeurs persistantes sur leur fragilité supposée.
A Paris, le titre de la Société Générale a lâché 12,34% en clôture, Crédit Agricole 7,29% et BNP Paribas 6,76%.
Preuve de l'aversion pour le risque, les taux des obligations américaines et allemandes à 10 ans évoluaient à leur plus bas niveau historique sur le marché de la dette. Ceux de la France poursuivaient également leur détente.
L'or, valeur refuge par excellence, a enregistré un nouveau record en passant au-dessus des 1.816 dollars l'once.