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Les Bleus échouent aux portes de la finale du Mondial des moins de 20 ans

Battue mercredi par le Portugal à Medellin (2-0), l'équipe de France des moins de 20 ans n'est pas parvenue à se qualifier pour la finale de la Coupe du monde U20. Les Bleus ont longtemps dominé mais se sont inclinés sur deux contres ravageurs.

AFP - Les Bleus ont dominé, mais les Bleus ont perdu: ils se sont inclinés en demi-finale du Mondial des moins de 20 ans face au Portugal (2-0), qui aura marqué sur deux de ses rares offensives, et atteint la finale sans avoir encaissé le moindre but, mercredi à Medellin.

Les Français lutteront pour la troisième place, samedi à Bogota (17h00 locales, 00h00 française), et tenteront de décrocher une seconde médaille en deux ans, après avoir été titrés au Championnat d'Europe en 2010.

Que de regrets pour les Bleus: ils se sont laissés engluer dans le faux rythme instillé par les Portugais. "On a vu deux approches du football, et c'est la plus défensive qui a gagné, a analysé le sélectionneur Francis Smerecki. Ils ont un système défensif ultra-performant, et dans le foot, il n'y a pas de règle qui interdit de jouer à neuf derrière".

Le public a pris fait et cause pour les Français, sifflant parfois leurs calculateurs adversaires, et les Bleus, déjà champions d'Europe des moins de 19 ans l'année dernière, ont d'ores et déjà réalisé la meilleure campagne française dans un Mondial des moins de 20 ans.

Maigre consolation pour eux...

Si la possession des Bleus était hégémonique et leur domination absolue dans l'entrejeu, elle ne se reflétait pas offensivement: les attaquants français peinaient à se montrer précis et saignants.

Griezmann s'enferrait dans les erreurs techniques, et les offensives françaises échouaient par un cruel manque d'application, surtout dans le dernier quart d'heure, ou par la vigilance du gardien portugais, Mika, une des révélations du tournoi.

Mercredi, cela ne voulait pas rentrer pour les Bleus, témoin cet incroyable raté de Griezmann devant le gardien (53e), et ces têtes bizarrement non cadrées de Nego après un rebond sur la barre (84e) et de Koulibaly (88e). Le Portugal n'a pas encaissé le moindre but dans la compétition, et la baraka l'a accompagné de bout en bout.

Faure forfait

Les Bleus étaient revenus à leur 4-2-3-1 du premier tour, avec Grenier en meneur de jeu. Du coup, il y avait sans doute un milieu défensif de trop: Fofana jouait bien bas et sa présence manquait pour apporter le surnombre, notamment en première période.

Les frappes de Grenier (13e, 17e, 37e) ou Bakambu (2e) étaient bien insuffisantes, et les combinaisons se heurtaient au maillage serré de Portugais recroquevillés sur leurs bases.

Une possession stérile pour les Bleus, et posséder ne signifie pas automatiquement conclure... Surtout quand la défense, déstabilisée par l'absence du pilier Faure (cuisse), se montrait fébrile.

Et le Portugal en profitait, avec un réalisme maximal, ouvrant la marque sur une tête de Danilo, oublié au deuxième poteau sur un corner (9e), et doublant la mise sur un penalty de Nelson Oliveira, après une faute de Koulibaly sur Danilo (40e).

"On prend le premier but sur une erreur d'inattention de ma part, et le deuxième à mon avis est dû à mon inexpérience internationale, a reconnu Koulibaly. On fait des erreurs un peu bêtes, c'était un peu de la naïveté".

Non, mercredi, ce n'était pas le jour des Bleus. Samedi, il s'agira d'aller chercher un lot de consolation. Car comme le note Sunu, "ce sera la fin de la génération 1991, ça nous tient à coeur de finir sur une médaille".

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