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Dans son livre "Autobiographie non autorisée", Jacques Séguéla revient sur la première rencontre entre le président Nicolas Sarkozy et sa future épouse Carla Bruni, lors d'un dîner donné au domicile parisien du publicitaire.

AFP - Le publicitaire Jacques Séguéla, dans son ouvrage intitulé "Autobiographie non autorisée", raconte la première rencontre, toute de "ronde de mots" et de "jeu de séduction", entre le président Nicolas Sarkozy et sa future épouse Carla Bruni, lors d'un dîner à son domicile.

C'était un "mercredi de novembre" (2007), "en pleine grève des transports", si l'on en croit ce récit que l'Elysée, sollicité par l'AFP, n'a pas souhaité commenter.

Carla arrive la première: "Elle avait troqué ses talons hauts pour une paire de ballerines", relève le publicitaire.

"Nicolas sonna le dernier, portable à la main". A peine assis, le téléphone sonne. "L'amour?" lui lance Carla, selon Séguéla. "Non, le boulot", répond Nicolas. Il sort. Son aparté "s'éternise". De retour: "C'était Bernard Thibault", s'excuse-t-il.

Suit alors "un jeu de séduction", où Carla demande au président s'il ne l'espionne pas depuis sa résidence d'été au Fort de Brégançon face à la maison familiale des Bruni-Tedeschi. "Vous me prenez pour Chirac?" "Non, je fais la différence", répond-elle, selon le livre.

A table, Nicolas Sarkozy, comme "aimanté" par sa future épouse, oriente sa chaise vers elle, raconte encore Jacques Séguéla. "Tu sais Carla" - ils en sont déjà au tutoiement - "je ne suis pas un cadeau: j'ai eu un dîner d'ailleurs sans conséquence avec une journaliste de télévision. Le seul présent que je lui fis, à mon corps défendant, c'est une meute de paparazzi affamés de scoop".

"En matière de peopolisation, tu es un amateur. Ma rencontre avec Mick (Jagger) a duré huit ans de clandestinité", réplique Carla, selon Séguéla, qui commente: elle avait "planté sa première banderille aux couleurs de la jalousie".

Le président pense déjà au futur: "Le 1er juin, tu vas chanter au Casino de Paris (...) ce soir-là, je serai au premier rang et nous annoncerons nos fiançailles. Tu verras, nous ferons mieux que Marilyn et Kennedy".

"Elle répond: des fiançailles ? Jamais. Je ne vivrai désormais avec un homme que s'il me fait un enfant", poursuit le livre. Et le président de répondre: "Question enfants, j'en ai déjà élevé 5, pourquoi pas 6. Je suis le Français le mieux équipé pour cela: j'ai un médecin de garde à mes côtés 24 heures sur 24".

"Il était près de deux heures, la scène en avait duré plus de quatre. Le convoi présidentiel partit, emportant la chanteuse et sa guitare", raconte le publicitaire.

A peine chez elle, Carla rappelle son hôte: "Quelle intelligence, quelle attention (...), quelle séduction ton copain, mais je le trouve un peu goujat je lui ai laissé mon numéro, il ne m'a pas encore appelée".

Le lendemain, Sarkozy appelle pour remercier son amphitryon. Séguéla lui demande ce qu'il a chuchoté à l'oreille de la chanteuse: "Je lui ai dit: Carla, es-tu cap à cet instant, devant tout le monde de m'embrasser sur la bouche ?"

"Ils étaient programmés l'un pour l'autre", commente M. Séguéla. Le 2 février suivant, ils s'épousaient.