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"Vol Paris-Rio : le rapport d’enquête caviardé"

Presse française, MERCREDI 3 AOÛT. L’alarme de décrochage de l'Airbus en cause dans le crash du vol AF-447… Le rapport du BEA qui pointait du doigt la formation des pilotes serait incomplet. A voir aussi : Le samu social en grève : les professionnels de l’hébergement d’urgence réclament davantage de moyens... Et aussi : Un requin dans la baie de Saint-Tropez.

      L’accident de l’AF 447 Rio-Paris refait la une de la presse française... Car le rapport publié vendredi par le BEA est une version incomplète.C’est ce que soutient La Tribune… Selon le journal, le rapport comprenait une recommandation de vérification de l'alarme de décrochage de l'Airbus. Une recommandation qui a été enlevée 48 heures avant sa publication.Air France a donc saisi l'Agence européenne de la sécurité aérienne. Depuis vendredi déjà, la compagnie critique la fiabilité de l'alarme de décrochage de l'Airbus. Très concrètement, la nuit de l’accident le 1er juin 2009, entre 2h11 et le crash, l’alarme s’est réactivé une dizaine de fois mais pas forcément à bon escient. En clair, l’alarme peut s’arrêter quand l’avion décroche et au contraire réapparaître en cas de récupération d’une vitesse correcte. Les experts parlent d’un "cas de fonctionnement inversé de l’alarme".Cela expliquerait pourquoi les actions des pilotes du vol Rio-Paris sont apparues incompréhensibles par leurs collègues. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait.Ce qui pourrait tout changer car dans son rapport, le BEA mettait en cause notamment la formation et les réactions de l'équipage après le décrochage de l'avion.
C’est également ce que disent Les Echos qui ont également eu accès au rapport initial rédigé quatre jours avant sa publication. Et selon le journal économique le directeur du BEA lui-même aurait reconnu lors de la conférence de presse de vendredi que l’arrêt de l’alarme «dans certains circonstances a pu perturber l'équipage dans la compréhension de l'événement».D’après Le Parisien/Aujourd’hui en France, de nombreux experts savaient que cette alarme dysfonctionnait régulièrement dans les Airbus. A tel point que certains pilotes avaient pris l’habitude de ne pas tenir compte de l’alerte.Le Bureau Enquêtes et Analyses pourrait donc publier maintenant une nouvelle recommandation concernant le fonctionnement des alarmes de décrochage.De quoi alimenter encore un peu plus la polémique qui dure depuis le crash du Vol Rio-Paris il y a plus de deux ans.
A la une des quotidiens français ce matin également la grève au Samu social. Les professionnels de l’hébergement d’urgence réclament davantage de moyens. Libération en fait sa une. En France, leur numéro est connu : c’est le 115. Et toute l’année, ces travailleurs sociaux vont à la rencontre de ceux qui dorment dans la rue. Leur mission est d'établir un contact et de trouver une solution de relogement dans l'urgence. Mais aujourd'hui, ils estiment  qu'ils n'ont plus les moyens suffisants. Ils réclament plus de lits dans les centres d'hébergement…Notamment parce que la demande augmente. Du coup ils sont obligés de refuser du monde. Les travailleurs sociaux se disent confrontés à des situations humaines intolérables : des familles à la rue avec des enfants en bas âge se présentent à eux, mais ils sont dans l’incapacité de leur trouver une solution d’hébergement, toutes les places disponibles ayant déjà été attribuée. C’est donc pour attirer l’attention du gouvernement et notamment de Benoist Apparu le secrétaire d’Etat au logement qu’ils ont décidé de se mettre en grève. Une mesure inédite…Le journal communiste L’Humanité rappelle qu’il y a deux semaines, le 19 juillet dernier, le fondateur et président du Samu social Xavier Emmanuelli avait démissionné évoquant une situation financière qui n'était "plus gérable". L’Humanité qui met en exergue ce chiffre : la France compte désormais 3 millions 600 000 personnes pas ou mal logées.
Enfin les traumatisés des Dents de la Mer ne doivent pas lire la presse ce matin. Les journaux relayent cette information : on aurait aperçu un requin sur les côtes méditerranéennes…Dans le port de Saint-Tropez, sur la côte varoise… C’est un travailleur maritime qui l’a vu alors qu’il plongeait pour démêler les ancres des bateaux. Nicolas Faucon, raconte au Parisien/Aujourd’hui en France : « J’ai vu un énorme poisson passer juste devant moi. A ses yeux, j’ai tout de suite compris ! » En l'espace de 24 heures, il s'est retrouvé nez à nez avec ce requin à trois reprises. Un témoignage d’autant plus crédible affirme Le Parisien que les requins sont légions en Méditerranée. Ironie du sort dans la presse, Le Figaro qui dresse chaque jour le portrait d’une station balnéaire française avait choisi aujourd’hui Saint-Tropez…