
envoyées spéciales en Iran – Les envoyées spéciales de FRANCE 24 en Iran, Sophie Claudet et Alexandra Renard, ont constaté que la population se désintéresse des élections israéliennes et attend bien peu du futur gouvernement.
Lors des commémorations des 30 ans de la révolution islamique, les pancartes qui fleurissent dans les cortèges portent surtout sur le soutien indéfectible du peuple iranien à la cause palestinienne. Les keffiehs et les mitraillettes côtoient les effigies grotesques marquées de l'étoile de David et les inscriptions "À bas Israël".
Hamid Reza Hajibabayi, un député conservateur iranien, confie à France 24 qu'une coalition dirigée par Tzipi Livni ou Benjamin Netanyahou sera accueillie avec le même mépris : "Ce qui nous préoccupe c'est que le régime sioniste est une force d'occupation. Cela nous est égal qui des deux va gouverner. L'expérience a montré que lorsqu'ils étaient au gouvernement, ils étaient tous les deux illégitimes et leur attitude envers le peuple palestinien était violente."
Même les menaces du candidat Netanyahou envers l'Iran n'ont pas suscité de vive émotion dans le pays, selon Reza Hajibabayi : "C'est risible pour nous. A notre avis, le régime sioniste n'est pas de taille et n'aura pas le courage d'attaquer l'Iran parce que sa première frappe serait sa dernière."
Dans une organisation de défense du peuple palestinien à Téhéran, on fait également peu de cas de la politique intérieure israélienne. L'un des membres du bureau politique de l'organistaion, Ihsan Rouillvaran, explique les raisons d'un tel désintêret : "Le système sioniste s'appuie sur une idéologie qui est partagée par tous les partis politiques et l'alternance du pouvoir entre les partis politiques ne peut rien amener de bon."