Maradona et l'équipe d'Argentine ont surclassé l'équipe de France au Stade-Vélodrome de Marseille par 2 buts à 0. Les Bleus avaient pourtant bien commencé la partie mais Gutierrez (41e) et Messi (83e) ont gâté la soirée de Domenech.
AFP - Sans être ridicule, la France, victime notamment du talent de Messi, s'est tout de même inclinée 2 à 0 contre l'Argentine, mercredi à Marseille, ne parvenant pas à arracher un succès de prestige qui l'aurait rassurée avant deux rendez-vous cruciaux face à la Lituanie dans la course au Mondial 2010.
Raymond Domenech et sa troupe auraient sûrement souhaité une autre issue avant de se rendre à Kaunas, le 28 mars, et d'accueillir les Baltes, le 1er avril au Stade de France. Mais affronter les vedettes albicelestes, même lors d'une rencontre amicale, comportait un sérieux risque et les Bleus sont tombés dans le piège.
Un premier but, inscrit en fin de première période par Gutierrez (41e), a d'abord douché l'ambiance du Vélodrome avant que le rush exceptionnel de Messi, qui a passé en revue toute la défense française (83e), ne jette un voile sur le moral des Français.
Difficile d'évaluer l'impact de ce revers sur la suite du parcours de l'équipe de France et sur son avenir immédiat dans la phase qualificative pour la Coupe du monde car la Lituanie ne possède sûrement pas un joueur de la classe de Messi.
Mais les Bleus peuvent regretter ces deux instants d'inattention qui ont gâché la fête devant 60.000 Marseillais, aussi heureux de voir à l'oeuvre la sélection française que d'apercevoir la légende Diego Maradona.
Car malgré la défaite et ces 10e et 11e buts concédés en sept rencontres depuis l'Euro-2008, les motifs de satisfaction n'ont pas manqué pour les Bleus, qui, avec un peu plus de réalisme, auraient pu s'en sortir avec un score bien plus flatteur. Mais c'est finalement sous des sifflets et des "Domenech démission" que les Français ont quitté Marseille.
La charnière a rassuré
L'offrande en profondeur de Gourcuff pour Anelka (29e), a ainsi été très mal exploitée par l'attaquant de Chelsea, qui a manqué son duel avec Carrizo, le portier argentin. Ribéry avait, lui aussi, des jambes et a juste connu du déchet dans le dernier geste (8e, 33e).
L'entrée en jeu, sous une énorme bronca, de Benzema (65e), n'a pas non plus dynamité une défense argentine solidement amarrée aux deux cerbères Heinze-Demichelis.
Mais au-delà du secteur offensif, resté muet pour la deuxième fois consécutive après le nul concédé face à l'Uruguay (0-0), le 19 novembre en amical, c'est le comportement de la charnière centrale qui était à surveiller de près. Gallas et Mexès, également alignés contre les Uruguayens, ont plutôt bien géré le cas Messi, le principal danger côté argentin, avant d'être dépassés par la classe de l'attaquant du Barça.
Domenech avait regretté mardi de ne pas pouvoir reconduire la même arrière-garde en raison des blessures. La prestation de ses deux défenseurs axiaux est tout de même rassurante tout comme le beau culot de Lassana Diarra, qui a marqué des points en attendant l'éventuel retour de Vieira pour la double confrontation contre la Lituanie.
Les deux latéraux, Sagna et Abidal, de retour en sélection après des blessures, ont en revanche souffert et ont limité le plus possible leurs montées sur les côtés.
A Domenech désormais de trouver les mots justes pour ses joueurs et de pointer du doigt les satisfactions pour éviter que cette défaite logique ne constitue un poids avant les deux rencontres à hauts risques contre les Lituaniens.