
Candidat à la primaire socialiste et ex-premier secrétaire du PS, François Hollande sera prochainement entendu dans le cadre de l'enquête sur les accusations de tentative de viols portées par Tristane Banon contre Dominique Strauss-Kahn.
AFP - Le candidat à la primaire socialiste François Hollande devrait être prochainement entendu par les policiers en charge de l'enquête sur les accusations de tentative de viol portées par Tristane Banon contre DSK, a-t-on appris lundi de source proche de l'enquête.
La date de cette audition par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne n'a pas été fixée, a-t-on ajouté.
Selon le Figaro, l'audition devrait avoir lieu début septembre.
Cette audition était attendue, Tristane Banon, tout comme sa mère Anne Mansouret, ayant affirmé que François Hollande avait été informé des accusations portées par la jeune femme contre Dominique Strauss-Kahn.
Le 5 juillet, François Hollande avait expliqué "qu'il n'avait pas connaissance dans le détail" des faits allégués par la jeune femme, aujourd'hui âgée de 32 ans.
Tristane Banon accuse DSK d'avoir tenté de la violer en février 2003 dans un appartement du centre de Paris lors d'une rencontre pour un entretien dans le cadre de la préparation de son livre "Erreurs avouées (au masculin)". La jeune femme a été entendue le 11 juillet par la police.
Pour l'ancien patron du FMI, la scène que Tristane Banon a racontée lors d'une émission télévisée en 2007, puis dans un entretien au site internet AgoraVox en 2008, est "imaginaire". Ses avocats ont déposé plainte pour dénonciation calomnieuse auprès du parquet de Paris.
L'ex-épouse de Dominique Strauss-Kahn, Brigitte Guillemette, marraine de Tristane Banon, a été entendue comme témoin vendredi par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) dans le cadre de cette enquête.
Parallèlement, un journaliste d'un site internet ayant travaillé avec Tristane Banon a également été entendu vendredi, a-t-on ajouté de source judiciaire.
De son côté, la mère de Tristane Banon, Anne Mansouret, a déclaré récemment dans plusieurs entretiens à la presse qu'elle avait contacté peu après les faits l'ex-épouse de DSK afin de rencontrer l'ancien dirigeant socialiste pour évoquer avec lui l'agression présumée subie par sa fille.
Mme Mansouret a été entendue le 13 juillet par les enquêteurs de la BRDP. Après son audition, elle avait déclaré à l'AFP avoir donné aux policiers des "éclaircissements sur des éléments qui semblaient contradictoires", ainsi que "le nom d'un certain nombre de protagonistes qui ont joué un rôle" dans l'affaire. A l'époque des faits présumés, l'élue socialiste avait dissuadé sa fille de porter plainte.