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Le groupe de contact sur la Libye reconnaît le CNT

Réunis à Istanbul, les groupe de contact sur la Libye, regroupant notamment les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, a reconnu le Conseil national de transition (CNT) comme "autorité gouvernementale légitime" du pays.

AFP - Le groupe de contact sur la Libye reconnaît désormais le Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles, comme "l'autorité gouvernementale légitime" du pays, selon la déclaration finale de la réunion du groupe à Istanbul vendredi.

"Jusqu'à ce qu'une autorité intérimaire soit en place, les participants ont convenu de traiter le CNT comme l'autorité gouvernementale légitime en Libye", affirme le document.

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"Les États-Unis reconnaissent le CNT comme l'autorité légitime pour la Libye"
Le groupe de contact sur la Libye reconnaît le CNT

"Cela veut dire que nous allons pouvoir dégeler un certain nombre d'avoirs appartenant à l'Etat libyen puisque que c'est le CNT qui exerce désormais cette responsabilité", a expliqué un peu plus tôt à la presse le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, en marge de la réunion.

Le conseil de sécurité de l'ONU a adopté en février des sanctions économiques contre le régime de Tripoli, incluant le gel des avoirs de la famille et des personnalités proches du colonel Mouammar Kadhafi. Le CNT réclamait la rétrocession de ces avoirs à la rébellion.

"Le groupe de contact a aussi encouragé les participants à fournir une aide financière substantielle au CNT dans le contexte des lois existantes, y compris à travers des mécanismes autorisant les entités contrôlées par le CNT à exporter des hydrocarbures, en débloquant les avoirs libyens pour le bénéfice du peuple libyen ou en utilisant ces avoirs comme des garanties pour l'octroi d'une aide financière au CNT", affirme la déclaration commune.

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"seulement 26 pays l'avaient fait"
Le groupe de contact sur la Libye reconnaît le CNT

Les participants appellent les pays détenant des avoirs libyens gelés à "ouvrir des lignes de crédit correspondant à 10 à 20% des avoirs gelés en considérant ceux-ci comme collatéraux".

Le groupe demande également que les rebelles travaillent sans délai à établir un gouvernement de transition, selon la déclaration finale.

"Le Groupe a appelé toutes les parties concernées à rechercher les moyens de favoriser la formation d'un gouvernement intérimaire pour assurer une passation de pouvoir en douceur et pacifique avec le plus grand soutien populaire possible", affirme-t-elle.

Le groupe de contact a aussi demandé de nouveau le départ du pouvoir du colonel Mouammar Kadhafi.

"Kadhafi doit quitter le pouvoir selon des étapes définies qui seront annoncées publiquement", écrivent les alliés en Libye, dans la déclaration finale.