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Afin de lutter contre la sécheresse qui frappe la Corne de l'Afrique, Valérie Amos, chef des opérations humanitaires de l'ONU, a appelé samedi à une mise en place de solutions à long terme. L'Éthiopie, la Somalie et le Kenya sont touchés.

AFP - La chef des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, a appelé samedi à des solutions à long terme face à la sécheresse en Ethiopie, ainsi qu'à un renforcement de la sécurité pour améliorer l'aide d'urgence.

"Nous avons besoin de prévoir sur le long terme pour aider les gens à reconstruire leurs communautés une fois que la situation s'améliorera", a déclaré Mme Amos devant la presse à Addis Abeba.

La secrétaire générale adjointe des Nations Unies en charge des affaires humanitaires a appelé à améliorer l'accès à l'eau, le système de soin et le système éducatif, après avoir passé la journée dans la région de l'Ogaden, à l'est du pays, la plus touchée en Ethiopie par la sécheresse qui frappe toute la Corne de l'Afrique.

Mme Amos a également souligné la nécessité d'améliorer la sécurité dans les régions les plus touchées par la sécheresse, afin de permettre un meilleur accès aux agences humanitaires.

Deux employés du Programme alimentaire mondial ont été détenus pendant un mois, et un autre avait été tué en mai dans une embuscade dans l'Ogaden, une région à majorité somali musulmane, où les forces gouvernementales font face à un mouvement rebelle, le Front national de libération de l'Ogaden (ONLF).

Valerie Amos a discuté avec le Premier ministre adjoint éthiopien Hailemariam Desalegn des moyens de mieux assurer la sécurité des personnels des agences humanitaires.

Selon les Nations Unies, 3,2 millions de personnes ont besoin d'une assistance alimentaire en Ethiopie, en raison d'une sécheresse due à deux saisons consécutives sans pluie, qui frappe également la Somalie et le nord du Kenya.

Près de 10 millions de personnes au total ont besoin d'une aide humanitaire aujourd'hui dans la Corne de l'Afrique, selon les Nations Unies.

Mme Amos est demeurée prudente après l'annonce cette semaine par les islamistes somaliens shebab qu'ils étaient désormais prêts à laisser travailler les agences humanitaires sur le territoire qu'ils contrôlent, en raison de la gravité de la situation.

"C'est quelque chose que nous devons mettre à l'epreuve pour voir si nous serons capables d'apporter cette assistance dont la nécessité est si urgente aujourd'hui en Somalie", a déclaré la responsable des Nations Unies.

Les Nations Unies ont appelé à la solidarité internationale pour apporter une aide humanitaire à la hauteur de la crise actuelle dans la Corne de l'Afrique. L'Ethiopie a reçu aujourd'hui 234,4 millions de dollars, soit 77% des sommes nécessaire selon les Nations Unies.