Kenneth Thompson, l'avocat de la femme de chambre qui accuse DSK de tentative de viol à New York, déclare soutenir Tristane Banon qui a elle aussi l'intention de porter plainte contre lui pour des faits similaires commis à Paris en 2003.
AFP - Kenneth Thompson, avocat de la femme de chambre du Sofitel de Manhattan qui accuse Dominique Strauss-Kahn de crimes sexuels, a dit lundi à l'AFP soutenir Tristane Banon, qui entend déposer plainte pour tentative de viol contre l'ancien patron du FMI.
"Oui, je soutiens Tristane Banon", a écrit Me Thompson dans un courriel, en réponse à une question posée par l'AFP. David Koubbi, avocat de l'écrivain et journaliste Tristane Banon, avait indiqué un peu plus tôt que sa cliente comptait déposer plainte mardi pour tentative de viol contre DSK pour des faits remontant à février 2003.
Cette plainte devrait être envoyée au parquet mardi, selon l'avocat français, qui avait déjà annoncé le 16 mai que sa cliente envisageait de porter plainte avant de décider d'attendre.
"Avec ma cliente, nous avions pris notre décision avant ce rebondissement du 1er juillet, à savoir dès la mi-juin", a expliqué l'avocat dans un entretien au site internet de l'Express en allusion aux doutes apparus sur la véracité des accusations de viol contre DSK portées par la femme de chambre de l'hôtel Sofitel de Manhattan.
"J'ai pris le temps nécessaire, parce que je ne voulais pas être instrumentalisé par la justice américaine", a ajouté Me Koubbi.
Les avocats de DSK ont immédiatement annoncé l'intention de leur client de contre-attaquer avec une plainte pour dénonciation calomnieuse contre Tristane Banon. Dominique Strauss-Kahn "a toujours affirmé que les faits évoqués par Mme Banon depuis 2007 étaient imaginaires", affirment les avocats dans un communiqué.
L'affaire a connu vendredi un rebondissement spectaculaire aux Etats-Unis quand Dominique Strauss-Kahn a été libéré sur parole après que le procureur eut découvert que son accusatrice, une femme de chambre guinéenne de 32 ans, avait menti aux enquêteurs.
Son avocat, Kenneth Thompson, a admis que l'affaire paraissait compromise mais a maintenu les accusations de sa cliente, assurant qu'elle n'avait pas "changé un seul mot" à sa version des faits.
Il a précisé avoir "des preuves matérielles" des crimes sexuels reprochés à l'ancien ministre.