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Thomas Savare, un industriel pure souche à la tête du Stade Français

Le sauveur du Stade Français s’appelle Thomas Savare. S’il n’a encore aucune expérience dans le domaine du ballon ovale, l’héritier du groupe Oberthur Technologies n’est pas né de la dernière pluie.

Après six semaines de rebondissements, le Stade Français, club historique du championnat français de rugby, a été sauvé in extremis de la relégation par la décision d’un homme, Thomas Savare dont la famille est la 46e plus grosse fortune de France (800 millions d’euros selon le classement Challenges).

Thomas Savare, 44 ans, a quasiment fait l’essentiel de sa carrière dans le giron familial. Diplômé de l’École Centrale de Paris, il débute sa carrière en 1992 à la Banknote Corporation of America de New York, où il occupe le poste de vice-président. Trois ans plus tard, il est nommé à la direction générale du groupe familial François-Charles Oberthur Fiduciaire, spécialisée dans l’impression de billets de banque, dont l’euro français et le franc CFA, et de documents d’identité. Il accède en 1998 à la direction d’Oberthur Card Systems.

En 2003, il participe au développement des nouvelles activités liées à la carte à puce, au sein de la société Célavie. Il revient à la "maison" en mai 2006, cette fois en tant que directeur général adjoint d’Oberthur Technologies, deuxième constructeur mondial des cartes à puce bancaire et téléphonique, qui enregistre un chiffre d’affaires de 950 millions d’euros (2009).

Depuis 2008, il occupe le poste de directeur général du groupe en remplacement de son père. Fonction à laquelle s’est ajoutée depuis quelques jours, celle de président du Stade Français. "Je prends la présidence, mais mon job c’est Oberthur Technologies, "nuance-t-il sur BFM Business. "Je vais donc installer un directeur général. J’ai fait mon choix, c’est quelqu’un issu du monde du rugby."
 

Invité : Thomas Savare Directeur Général d’Oberthur Technologies
(17:00)

Dans la famille Savare, le rugby est une passion héréditaire. Jean-Pierre, le patriarche, est un supporteur fidèle du club de la capitale. "Il est très mobilisé dans ce projet, c’est lui qui a poussé pour qu’on y soit," explique le nouveau président. "Mais attention : c’est la famille Savare qui s’implique, pas Oberthur. On est dans un secteur économique qui est dans le ‘B to B’, il y a peu de sponsoring." Reste à savoir si ses méthodes issues de l'entreprise ("une méthode saine") pourront relever un club qui n’a plus joué de phases depuis deux saisons et qui n’a plus mis la main sur le Brennus depuis 2007.