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Le Mercato 2011-2012, un cru encore bouchonné ?

Le marché des transferts en Ligue 1, qui s’est ouvert mercredi à minuit, devrait être marqué du sceau de la prudence. Seul bémol dans ce climat de rigueur, le PSG, version qatarie, pourrait laisser parler les pétrodollars du Golfe.

Ce ne serait pas une surprise si cette saison encore, le mercato en Ligue 1 ne crevait pas le plafond. Depuis la crise mondiale de 2008, la progression des revenus du football français s'est arrêtée et les relais de croissance, dont les droits télévisuels, qui représentent plus de 47% du total des revenus, semblent incertains.

En effet, les droits pour les saisons 2012 à 2016 n’ont pas encore été négociés entre la Ligue professionnelle de football (LPF) et les opérateurs habituels - qui pourraient cette année se résumer à un cavalier seul, Canal +, après l’annonce du désistement d’Orange Sport. "L'appel d'offres est en cours. Vous ne pouvez pas dépenser l'argent que vous n'avez pas et encore moins celui que vous n'aurez peut-être pas !", résume, dans L’Equipe, Serge Areguian, directeur général du FC Lorient, l’un des rares clubs de L1 dans le vert.

"Fair-play financier"

Autre frein à la dépense, le plan du "Fair-play financier" imposé en principe à tous les clubs européens par l’UEFA : il oblige les clubs de Ligue 1 – déficitaires de 130 millions d’euros en 2010 – à diminuer leur masse salariale pour retrouver le chemin de l’équilibre budgétaire. La logique des choses serait donc de se séparer de joueurs devenus trop chers à entretenir - parmi eux Gabriel Heize, plus gros salaire de L1, avec 400 000 euros par mois, Kim Källström (Olympique lyonnais), Lucho Gonzalez (OM), Jérémy Toulalan (OL) – et de les remplacer par des joueurs en fin de contrat - 27% sont concernés cette saison.

Un échange qui, dans ce cas, ne coûterait rien en coût de transfert aux clubs acquéreurs. Et pour ceux qui ne trouveront pas d’équipe, ils viendront s’ajouter à liste des 289 joueurs professionnels inscrits au chômage, soit 20% de la profession selon l’UNFP, le syndicat des joueurs professionnels.

Paris Saint-Germain, la machine à fantasmes

Si aucun des grands clubs de Ligue 1 (Olympique de Marseille et Olympique lyonnais) n’a prévu de casser sa tirelire, le Paris Saint-Germain, à peine racheté par Qatar Investment Authority (QIA), le fonds souverain du Qatar, pourrait épicer la période des transferts. Les nouvelles capacités financières du club, bien que gardées secrètes, ont évidemment alimenté la machine à fantasmes avec des noms de stars internationales dont Samuel Eto’o, Dimitar Berbatov, ou le prodige brésilien Ganso.

En attendant d'en savoir plus sur l'épaisseur réelle de l'enveloppe du PSG, que les rumeurs estiment à 50 millions d’euros, les dirigeants parisiens font comme si de rien n'était, et se concentrent sur des pistes plus réalistes et identifiées depuis longtemps : Alou Diarra, Milan Bisevac, Dimitri Payet ou encore Kévin Gameiro.