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Le Pays de Galles vise un deuxième titre consécutif

Tenant du titre et seule équipe à s'être imposée face à une nation de l'hémisphère Sud lors des test-matchs de l'automne, le XV gallois fait figure de favori du Tournoi. À moins que l'Écosse ne vienne doucher, ce dimanche, ses ambitions.

AFP - Les Gallois assument une inhabituelle étiquette de favori du Tournoi des six nations, à l'heure d'entamer la défense de leur titre dimanche en Ecosse, et affichent l'objectif de se hisser durablement au niveau des grandes nations du Sud.

L'entraîneur néo-zélandais Warren Gatland "ne se satisfait pas de gagner les Six Nations. Il veut que nous devenions l'une des meilleures équipes du monde", explique son adjoint en charge de la défense, Shaun Edwards.

Les "bookmakers" britanniques donnent le XV du Poireau vainqueur de l'édition 2009 à 2 contre 1, encouragés par les résultats des dernières semaines.

Seule nation du nord victorieuse en novembre d'un des trois géants du sud (l'Australie), le pays de Galles était passé près de faire tomber les champions du monde sud-africains et avait taquiné les Néo-Zélandais pendant une mi-temps. En Coupe d'Europe, ils ont placé deux équipes en quarts de finale, les Neath-Swansea Ospreys et les Cardiff Blues.

"Si vous regardez bien les gars en forme, ils ne sont pas seulement les meilleurs à leur poste au pays de Galles. Ils sont les meilleurs dans les Six Nations", affirme l'ailier Shane Williams, satisfait de la "confiance tranquille" qui se dégage de l'équipe.

Pour le capitaine Ryan Jones, il n'y a aucun sens à dresser un parallèle avec 2006, quand les hommes en rouge avaient sombré, un an après le précédent Grand Chelem: "Nous savons comment éviter que cela se répète. A l'époque, je ne crois pas que nous-mêmes ayons eu foi en nous".

"La fureur de l'attente"

"Cet épithète de favoris a été beaucoup utilisé entre nous", reconnaît le pilier Gethin Jenkins, symbole d'une première ligne ressuscitée.

"Nous sommes habitués à être les +outsiders+ et, par le passé, nous avions peur de vaincre. Mais nous avons prouvé que nous savons gagner. Nous disposons des personnalités et des entraîneurs pour traverser sans encombre la +fureur de l'attente+", renchérit le deuxième ligne Alun Wyn Jones.

Les Gallois ne se paient pas uniquement de mots. Sous la houlette de Warren Gatland et Shaun Edwards, les entraînements restent extrêmement durs, "brutaux", peut-être "plus intenses qu'un match", affirme le second.

La concurrence croissante, notamment au niveau de la charnière, met en permanence les joueurs "au défi". "Quand on arrive au camp d'entraînement, on sait qu'on va devoir répondre à beaucoup de questions", explique Stephen Jones, préféré à James Hook à l'ouverture.

L'ex-entraîneur de l'Irlande, Eddie O'Sullivan, qui s'y connaît en étiquette de favori d'avant-tournoi, est d'accord pour la coller sur le dos des Gallois. Mais il ajoute, un rien perfide: "Généralement, les favoris ne gagnent pas le Tournoi. Quelque chose advient en chemin..."

Warren Gatland met en garde son équipe afin que cet impondérable n'arrive pas lors d'un déplacement "peau de banane" chez une équipe écossaise en progrès: "Il y a eu beaucoup d'équipes galloises parties à Murrayfield gonflées d'optimisme et revenues la queue entre les jambes".