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Au moins 10 personnes ont été tuées et 15 autres blessées dans des explosions simultanées visant des policiers de la ville de Ramadi, à 100 km à l'ouest de Bagdad.
AFP - Au moins 10 personnes ont péri et 15 ont été blessées jeudi dans une série d'attentats à proximité du siège du gouvernorat de la province d'al-Anbar, à Ramadi, à 100 km à l'ouest de Bagdad, a annoncé à l'AFP un responsable des services de sécurité.
"Au moins 10 personnes ont été tuées et 15 blessées quand trois explosions simultanées ont frappé les bureaux du gouvernorat à Ramadi à 20H30 (17H30 GMT)", a déclaré un lieutenant de police dans la capitale de la province d'Al-Anbar. Selon lui, il s'agissait probablement "d'attaques suicide visant les policiers présents dans la zone".
Ce bilan a été confirmé par un commandant de la police de la province, mais le lieutenant colonel Mohamed Ismaïl, porte-parole du commandement des opérations de la province d'al-Anbar, a fait état d'un premier bilan de quatre morts et 14 blessés dans quatre explosions successives.
Iyad Arrak, un médecin de l'hôpital général de Ramadi, a affirmé avoir reçu les corps de quatre militaires tués et admis 17 blessés, parmi lesquels trois policiers et cinq militaires.
Une source au sein des services de sécurité a affirmé que toutes les victimes n'avaient pas été évacuées vers cet hôpital.
Ahmad Mouslah, un journaliste travaillant pour la chaîne al-Masar et qui était présent sur le lieu des attaques, a indiqué à l'AFP que l'explosion d'une bombe artisanale avait été suivie d'un attentat suicide et d'un attentat à la voiture piégée.
Le lieutenant colonel Ismaïl a de son côté fait état d'une quatrième explosion, à savoir un attentat suicide à la voiture piégée.
Ramadi est la capitale de la vaste province d'Al-Anbar, qui couvre les étendues désertiques de l'ouest de l'Irak, une région qui fut un ancien fief de la rébellion sunnite.
La violence à Al-Anbar a commencé à diminuer lorsque les chefs de tribus, las des attentats d'Al-Qaïda et encouragés financièrement par les Américains, se sont retournés en 2006 contre les jihadistes, formant les milices appelées "Sahwa" (Réveil) qui ont joué un rôle clé dans la réduction des attaques.
Les violences en Irak sont aujourd'hui sans commune mesure avec le niveau qu'elles avaient atteint lors des heurts confessionnels de 2006 et 2007, mais les attentats y demeurent quotidiens.
Mai a toutefois été le mois le moins meurtrier pour les Irakiens depuis le début de 2011, selon un bilan publié mercredi par le gouvernement.
Un total de 177 irakiens --102 civils, 45 policiers et 30 soldats-- sont morts dans des attaques en mai, selon des chiffres compilés par les ministères de la Santé, de la Défense et de l'Intérieur.