logo

avec dépêches – La neige et le froid ont compliqué l'arrivée des Bleus dans la capitale irlandaise. Mais le soleil est revenu sur Croke Park, où le nouveau sélectionneur du XV du Trèfle compte bien imposer son style dès le match d'ouverture.

Le coup d’envoi du match Irlande-France n’a toujours pas été donné que les débuts des Bleus dans la compétition inquiètent déjà. Tout du moins, hors des stades.

Tout a commencé le jeudi 5 février. Ce jour-là, les importantes chutes de neige qui s’abattent sur les îles britanniques sèment le chaos dans tous les aéroports de la région.


Parti quelques heures plus tôt d’Orly, l’avion affrété par la Fédération française de rugby atterrit à Dublin à 11h, heure locale. Las, les joueurs doivent encore rester sur le tarmac. Le temps qu’un poste de stationnement soit déblayé pour accueillir l'imposant Boeing 777 du XV de France.

Après près de deux heures d’attente, la sélection peut enfin mettre pied à terre. Et rejoindre son hôtel en autocar. Plus de peur que de mal, mais il s’en ait fallu de peu pour que l'avion fût dérouté à Shannon, soit à trois heures de bus de la capitale.

Finalement, le soleil irlandais a pointé le bout de son nez à temps. Les joueurs auront ainsi tout le loisir de s'exprimer sur la pelouse de Croke Park, où longtemps les jeux de tradition britannique, football et rugby en tête, n’ont jamais eu droit de cité.

Un goût de Guinness en cas de défaite


Car même si les hommes de Brian O'Driscoll jouent à domicile, le XV du Trèfle ne se sent pas vraiment à la maison à Croke Park, qui fut, le 20 novembre 1920, le théâtre d’un massacre perpétré par des soldats britanniques. Certains joueurs ont avoué avoir été tétanisés par le poids de l’histoire lors du match contre la France organisé dans ce stade en 2007.


Mais l'ancien entraîneur du Munster, Declan Kidney, qui fait ses débuts dans la compétition, pense d'abord à la rencontre de haut vol qui attend ses hommes.


"Rencontrer la France ou l'Angleterre, des équipes de référence, c'est relever un défi contre les meilleurs. Le mieux pour s'améliorer, c'est de jouer ces équipes dans le tournoi. Plus on les rencontre, plus on progresse", reconnaît Kidney.


Car pour le XV du Trèfle, il s'agit de mettre fin à six années de disette contre les Français. Et de bien démarrer une compétition qu'ils n'ont plus remportée depuis 1985.


Kidney s'est logiquement appuyé sur le pack du Munster, son ancienne équipe, et a confirmé Brian O'Driscoll dans son rôle de capitaine. L'ouvreur Paddy Wallace complètera la paire au centre.


Pour les Bleus, l'année 2008 s'est achevée sur des décevants tests matchs. Le sélectionneur Marc Lièvremont doit maintenant prouver qu'il a l'ambition de gagner un tournoi de prestige, avant la Coupe du Monde en 2011.


En cas de défaite, ce match d'ouverture aura un arrière-goût de Guinness pour l'une des deux équipes.