La candidature de la Syrie à l'un des sièges du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU devrait être remplacée par celle du Koweït. Les Occidentaux dénoncent la répression menée par le régime de Damas à l'encontre des opposants.
AFP - Le Koweït sera candidat contre la Syrie pour un siège au Conseil des droits de l'homme de l'ONU lors d'un vote la semaine prochaine, ajoutant une pression supplémentaire sur le régime du président al-Assad, ont indiqué des diplomates mardi.
Le Koweït a déclaré à des pays occidentaux qui font campagne contre la Syrie en raison de sa répression sanglante de l'opposition qu'il se présenterait au vote du 20 mai à l'Assemblée générale, ont précisé des diplomates.
"Le Koweït a dit en privé qu'il poserait sa candidature", a dit un diplomate sous couvert d'anonymat.
La Syrie est l'un des quatre candidats --avec l'Inde, l'Indonésie et les Philippines-- aux quatre sièges vacants au Conseil des droits de l'homme qui doivent être attribués pour le groupe Asie à l'ONU.
Mais en raison de la répression sanglante des manifestations par le régime du président al-Assad, les pays occidentaux renforcent leur campagne pour l'empêcher la Syrie d'obtenir ce siège.
Par ailleurs, "la Syrie a reçu plusieurs appels du groupe Asie pour se retirer", a dit un autre diplomate.
"La candidature du Koweït réduit certainement les chances de la Syrie d'être élue", a expliqué Peggy Hicks, responsable à l'ONG Human Rights Watch. "La Syrie devrait se retirer".
Selon les ONG chargées des droits de l'homme, plus de 600 personnes ont été tuées et 8.000 ont été arrêtées ou ont disparu dans le pays en huit semaines de contestation.
Aucun diplomate syrien ou koweïtien n'était immédiatement disponible pour commenter ces informations.