Pour la 800e course de son histoire, la Formule 1 s'offre un bel anniversaire avec le premier Grand Prix disputé de nuit, ce week-end à Singapour, où Lewis Hamilton et Felipe Massa vont poursuivre leur lutte acharnée pour le titre mondial.
REUTERS - Le Grand Prix de Singapour dimanche, première course en nocturne de la Formule Un, pose de nouveaux défis aux constructeurs et aux pilotes, pas seulement pour ses conditions de visibilité inédites.
Kazuki Nakajima, pilote japonais de Williams, est davantage préoccupé par les conditions météorologiques que par l'exigeant tracé urbain sinuant sur cinq kilomètres dans le quartier d'affaires et la marina de Singapour.
"Je ne suis pas vraiment préoccupé par le fait que nous pilotions de nuit", a-t-il dit jeudi en conférence de presse.
"J'ai participé à des courses de 24 heures au Japon et je pense que ça ira ici à Singapour. Ma principale inquiétude porte sur le temps car je ne sais pas ce qui se passera s'il pleut.
"Il pourrait y avoir des reflets sur la piste avec les projecteurs. Mais c'est pareil pour tout le monde et si les conditions deviennent folles (...) avec un peu de chance nous pourrions avoir un bon résultat", a poursuivi Nakajima.
Comme tous les pilotes, le Japonais s'est forgé une première idée du circuit par le biais d'un simulateur avant de s'élancer dessus pour la première fois vendredi lors des essais libres.
"C'est très précis et très utile pour apprendre un circuit. Nous avons accompli une centaine de tours étalés sur six ou sept heures, cela devrait donc nous être utile", a-t-il dit.
APPUIS ET PNEUS
Stefano Domenicali se réjouit pour sa part que la Formule Un explore de nouveaux territoires. Le patron de l'écurie Ferrari redoute cependant les effets de la chaleur sur la mise au point des monoplaces.
"Nous savons qu'il fait habituellement chaud ici, même la nuit", a dit le responsable italien.
"La température ambiante moyenne se situe entre 25 et 27 degrés Celsius et il nous faut encore apprécier la température moyenne de la piste pour voir quelle est la différence.
"Puis nous devrons nous assurer que notre voiture est exploitée à son potentiel maximum dans ces conditions et avec le type de pneus dont nous disposons.
"Mais nous sommes heureux (...), courir de nuit constitue un nouveau défi et c'est bien pour les spectateurs et les audiences télévisées."
Bridgestone, seul fournisseur de pneumatiques du plateau de la Formule Un, a opté pour des trains de pneus "tendre" et "super tendre". Il a en outre dû trouver un moyen pour rendre les pneus plus visibles la nuit.
"C'est un revêtement urbain très lisse sur lequel aucune course n'a jamais eu lieu", explique Hirohide Hamashima, directeur du développement des pneus de compétition chez Bridgestone.
"Les freinages importants et les virages lents signifient que l'adhérence aura une importance capitale. Toutefois, il y a de bonnes lignes droites et donc certaines équipes pourraient utiliser de faibles appuis aérodynamiques, ce qui implique qu'elles s'appuieront sur l'adhérence mécanique", dit-il.
"Il nous a également fallu rendre la bande blanche autour du pneu plus réfléchissante afin qu'elle soit plus facilement visible la nuit."