La responsabilité des attentats de Londres, où 52 personnes avaient péri dans les transports publics en 2005, n'est pas imputable à une quelconque négligence émanant des renseignements et/ou des secours - selon une enquête de la justice.
AFP - La juge présidant l'enquête sur les attentats de 2005 dans les transports en commun de Londres, imputés à Al-Qaïda, a estimé vendredi dans ses conclusions que rien n'aurait pu alléger le bilan de 52 morts.
"Les preuves médicales et scientifiques ne mènent qu'à une seule et triste conclusion: chacune (des victimes) serait morte de toute façon", a déclaré la juge Heather Hallett, rejetant ainsi les allégations selon lesquelles certains blessés, encore en vie juste après les attentats, auraient pu être sauvés.
Les 52 personnes les plus touchées par les explosions seraient décédées, "peu importe le temps qu'auraient pris les services de secours à les atteindre et à les secourir", a ajouté la juge, commençant à lire dans un tribunal du centre de Londres les conclusions de six mois de travaux.
Les preuves "ne soutiennent pas les conclusions selon lesquelles une organisation ou une personne a provoqué ou contribué à des morts", a-t-elle tranché, dans une salle d'audience bondée, de nombreux rescapés et des familles de victimes attendant dans l'impatience le "verdict" de la juge, près de six ans après les événements.
La juge a sans surprise qualifié les 52 morts de "délit d'homicide", dans un verdict intervenant quelques jours après la mort du chef d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, dimanche dans une opération américaine menée au Pakistan.
Le 7 juillet 2005, quatre kamikazes, des musulmans britanniques, avaient fait exploser leurs bombes dans les transports en commun londoniens, tuant 52 personnes et faisant plus de 700 blessés. Il s'agit de l'attentat le plus sanglant ayant jamais eu lieu sur le territoire britannique.
Spécifique à l'Angleterre et au Pays de Galles, l'enquête judiciaire, ou "inquest" en anglais, n'est pas un procès. Il s'agit d'une procédure visant à déterminer les circonstances de la mort, et il n'y a ni accusé ni condamnation.
Elle avait été réclamée par les familles des victimes après les nombreuses accusations pesant sur les services de renseignements et de secours.