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Alain Juppé : "Il n'est pas question d'un enlisement en Libye"

Sur FRANCE 24, le ministre des Affaires étrangères a justifié la poursuite des opérations militaires de la coalition en Libye, tout en rappelant que les forces loyales au colonel Kadhafi continuent de bombarder les rebelles à Misrata et à Zintan.

Sept semaines après le début de l’opération internationale contre les forces loyales au colonel Kadhafi, “il n’est pas question de parler d'un enlisement”, affirme le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, dans une interview accordée à FRANCE 24 mercredi, écartant l’idée que la coalition ait sous-estimé les forces du Guide.

"On ne peut pas parler d'enlisement. J'espère que ça ne durera pas au-delà de quelques semaines, au plus quelques mois. Mais il est prématuré de parler d'enlisement", insiste-t-il.

“Notre objectif n’est pas de tuer Kadhafi, mais de le priver des moyens de continuer à exercer sa répression sur le peuple libyen. Misrata et Zintan sont encore bombardées”, rappelle le locataire du Quai d’Orsay, pour justifier la poursuite des opérations de la coalition internationale, qui ont débuté le 19 mars dernier sous l’impulsion de la France et du Royaume-Uni.

Quant à la mort de Saïf al-Arab, le plus jeune fils de Kadhafi, tué dans un bombardement le 1er mai, Alain Juppé admet qu’il s’agit d’un dommage collatéral, -selon “l’expression consacrée”. Et d'expliquer : “L’Otan a confirmé que la cible du tir était un bunker de commandement militaire.”

Aider le Conseil national de transition

Parallèlement aux opérations militaires, “nous sommes à la recherche d’une voie pour pousser une solution politique”, affirme le ministre, qui espère que la fin de l’intervention militaire interviendra “aussi vite que possible”.

Jeudi, le Groupe de contact sur la Libye, qui rassemble les pays engagés militairement au sein de la coalition, doit se réunir à Rome pour examiner les options qui permettront de résoudre le conflit au plus vite. Les ministres se pencheront notamment sur les moyens à mettre en œuvre pour "aider le Conseil national de transition (CNT) - comme la mise en place d’un ‘mécanisme de financement”.

Les ministres du Groupe de contact réfléchiront aussi à l’après-Kadhafi, en organisant, comme l’a proposé mardi le président Sarkozy, une conférence des amis de la Libye.

“L’objectif est de mettre autour de la table tous ceux qui feront la Libye de demain : le Conseil national de transition (CNT), les autorités traditionnelles [comme les chefs de tribus, NDLR] et tous ceux qui, à Tripoli, ont bien compris qu’il n’y a pas d’avenir avec Kadhafi”, indique Alain Juppé. Ladite conférence "pourrait avoir lieu dans les prochaines semaines.” 

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