Quelques heures après l'arrestation de Laurent Gbagbo, nos envoyés spéciaux ont pu pénétrer dans les sous-sols de la résidence de Cocody, où le président sortant et ses proches se sont claquemurés durant l'offensive des forces pro-Ouattara.
Dans le quartier de Cocody, la résidence présidentielle, à moitié détruite, est encore en flammes. Pendant de longues heures, le bâtiment a été soumis à un intense bombardement des forces françaises et de l'ONU. Les cadavres des combattants qui auront défendu Laurent Gbagbo jusqu'au bout gisent au sol. Ce sont les hommes de Ouattara, ivres de joie, qui occupent désormais les lieux.
"Voilà, nous sommes libres. On va rentrer en famille, tranquillement, pour voir les enfants. On va déposer les armes", s'exclame, soulagé, un soldat des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI).
Le président désormais déchu, Laurent Gbagbo, aura passé ses derniers jours au pouvoir terré dans les sous-sols de la résidence. Les envoyés spéciaux de FRANCE 24 à Abidjan, Nicolas Germain et Johan Bodin, ont pu visiter les lieux, quelques instants après l'arrestation du président sortant. Ils ont pu constater que des pilleurs avaient déjà eu le temps de s'immiscer dans les lieux, comme en atteste le désordre ambiant.
Autour de la résidence, les soldats français qui ont participé à l'assaut sont toujours en poste. Ils ont notamment pris en charge les prisonniers. "La compagnie a reçu pour mission de sécuriser les abords immédiats de la résidence présidentielle", explique l'un d'eux. Premièrement, parce que la résidence de France jouxte la résidence présidentielle. Et puis pour éviter tout retour des combats et éviter la poursuite des pillages", poursuit-il.