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Les forces de sécurité bahreïnies ont arrêté plus de 300 protestataires depuis le début des manifestations contre la famille royale, selon l'opposition. Le blogueur contestataire Mahmoud al-Yousif a néanmoins été relâché jeudi soir.

Reuters - Les autorités de Bahreïn ont libéré un blogueur mais arrêté plusieurs personnalités, dont des partisans de l’opposition, dans le cadre de la répression du mouvement de contestation, a-t-on appris vendredi auprès de l’opposition.

Figure parmi eux le docteur Abdel Khaleq Al Oraibi, médecin de l’hôpital Salmania, le principal du royaume, qui a publiquement dénoncé les difficultés pour les médecins de soigner les blessés de la répression.

Depuis que les forces de sécurité du royaume ont balayé les manifestants qui occupaient la place de la Perle, à Manama, on estime que plus de 300 personnes ont été placées en détention, auxquelles s’ajoutent des dizaines de disparus.

La loi martiale a été décrétée et des renforts militaires de pays sunnites, comme l’Arabie saoudite, sont venus prêter main forte à la famille royale bahreïnie, des sunnites qui gouvernent un Etat majoritairement chiite.

D’après Mattar Ibrahim Mattar, élu du Wefaq, le principal parti d’opposition chiite, on dénombrait jeudi 329 arrestations et 31 disparus.

Arrêté mercredi, Mahmoud al Yousif, un blogueur qui milite depuis des années pour l’unité de la population sous le slogan « pas de chiites, pas de sunnites, rien que des Bahreïnis », a en revanche été libéré tard jeudi soir.

Contacté au téléphone par l’agence Reuters, il dit avoir été bien traité lors de sa détention. « Ils ont enquêté sur moi mais n’ont rien trouvé », a-t-il ajouté.

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