Les négociations entre républicains et démocrates se poursuivent au Congrès à Washington afin de trouver un accord sur le budget. Faute de compromis, les services publics américains risquent la paralysie.
REUTERS - Barack Obama espère qu'une nouvelle nuit de négociations entre républicains et démocrates débouchera vendredi matin sur un accord budgétaire permettant d'éviter in extremis une paralysie des services publics aux Etats-Unis.
Le président américain a une nouvelle fois reçu jeudi soir à la Maison blanche le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, et le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid. Il s'agissait de leur quatrième rencontre en trois jours.
Les deux parlementaires ont rapporté que leurs points de vue se rapprochaient mais que les divergences n'étaient pas encore totalement comblées. Les deux camps vont poursuivre les négociations durant la nuit.
Les services publics américains sont menacés de paralysie dès vendredi soir à minuit si républicains et démocrates ne s'entendent pas au Congrès sur leur financement.
"Il reste quelques questions en suspens. Ce sont des questions difficiles. Elles sont importantes pour les deux parties et c'est pourquoi je ne suis pas prêt à faire preuve
d'un optimisme débridé mais je pense que nous avons progressé par rapport à hier", a dit Barack Obama.
Le président américain a souligné "l'impact énorme" qu'aurait une suspension des services de l'Etat sur la reprise économique et sur la vie de millions d'Américains.
"Mon espoir est (...) d'être en mesure d'annoncer assez tôt (vendredi) au peuple américain qu'une paralysie a été évitée, qu'un accord a été conclu", a-t-il dit.
Dans un communiqué commun, Harry Reid et John Boehner ont pour leur part déclaré: "Nous avons réduit le nombre de problèmes, cependant, nous ne sommes toujours pas parvenus à un accord. Nous allons continuer à travailler durant la nuit pour tenter de régler nos derniers points de désaccord."
Les démocrates imputent le blocage à la volonté des républicains de réduire le financement du contrôle des naissances et des efforts de protection de l'environnement.
John Boehner a toutefois souligné que les problèmes ne se limitaient pas à ces deux points.
Dans le sillage de leur aile conservatrice des Tea Party, les républicains sont devenus majoritaires en novembre à la Chambre des représentants après avoir notamment mené campagne contre le poids jugé excessif de l'Etat fédéral.