Le KNK de François Bozizé, élu président en janvier, aurait remporté les élections législatives organisées le 27 mars dernier, avec 61 sièges sur 105. Le second tour a été boycotté par l'opposition qui accuse le pouvoir d'avoir fraudé au premier.
AFP - Le parti du président Bozizé a obtenu la majorité absolue à l'Assemblée centrafricaine au 2e tour des législatives du 27 mars en remportant 61 des 105 sièges, selon les résultats provisoires annoncés dans la nuit de mercredi à jeudi par la Commission électorale indépendante (CEI).
L'opposition, rassemblée au sein du Front pour l'annulation et la reprise des élections (Fare-2011), avait appelé au boycott du second tour des élections législatives, accusant le pouvoir de fraude pendant le premier tour des élections présidentielle et législatives du 23 janvier.
Dans ce second tour, 36 nouveaux candidats du KNK (Kwa na Kwa, le travail rien que le travail) du président François Bozizé ont obtenu leur siège de député, selon la CEI. 26 candidats du KNK avaient été élus dès le premier tour, mais la Cour constitutionnelle a annoncé avant la lecture des résultats que le premier tour de Bamingui (nord) qui donnait vainqueur un candidat du KNK a été invalidé pour des irréguralités et un deuxième tour devra se tenir.
Dix-huit nouveaux candidats indépendants ont été élus (qui s'ajoutent aux 8 du premier tour dont cinq proche de M. Bozizé), mais aussi 11 candidats de la majorité présidentielle et un opposant (le deuxième sur l'ensemble du scrutin).
Trente-cinq sièges avaient été pourvus dès le premier tour.
Aucun député n'a encore été désigné dans trois circonscriptions en plus de Bamingui: à Boganangone (sud) sans qu'un motif soit avancé par la CEI, à Bouar 1 (ouest) où le premier tour (ballotage) a été invalidé par la Cour constitutionnelle pour des irrégularités et sera repris, et enfin à Boganda où les résultats du dépouillement tardif du premier tour n'ont toujours pas été communiqués.
Les résultats des législatives doivent être validés par la Cour constitutionnelle.
Le KNK et ses alliés disposaient de 80 des 105 sièges de la précédente législature.