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Après l'échec des cantonales, l'UMP sous tensions

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a déclaré que "l'heure [était] à l'apaisement" après avoir été recadré par le Premier ministre. La veille, il avait accusé Fillon de "ne pas jouer collectif" dans le débat sur la laïcité.

AFP - Le Premier ministre François Fillon a recadré mardi le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé qui l'a accusé la veille de "ne pas jouer collectif" dans le débat sur la laïcité, mais ce dernier a maintenu ses propos, lors d'une réunion à l'Elysée, a-t-on appris auprès d'un participant.

Avant le petit-déjeuner hebdomadaire de la majorité à l'Elysée, le président Nicolas Sarkozy a réuni François Fillon et Jean-François Copé, alors que les deux hommes ont affiché au grand jour leurs désaccords.
             

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Jean-François Copé sur Canal +

Lundi soir sur Canal +, M. Copé a reproché à M. Fillon sa "posture" et de "ne pas jouer collectif" à propos du débat laïcité. Une attaque vive et relativement rare entre un chef de parti majoritaire et son Premier ministre, qui a entraîné une réplique tout aussi violente du second, par la voix d'un de ses proches.

Le député filloniste Etienne Pinte a ainsi demandé la démission du secrétaire général de l'UMP.

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Etienne Pinte, député UMP

             
Devant les responsables de la majorité, M. Copé a maintenu sur le fond ses propos, en expliquant qu'il avait "exprimé ce qu'il pensait". Toutefois, il a "regretté que ses propos aient paru excessifs", a rapporté à l'AFP un participant.

Le chef du gouvernement a pris à son tour la parole pour vilipender le secrétaire général, estimant qu'il "n'était pas possible d'exposer ses différends avec le Premier ministre ainsi à la télévision". "Le parti doit soutenir l'action du gouvernement et le Premier ministre (...), on ne peut pas exposer ses différends comme ça", a-t-il insisté.