Au cours de la seule journée de samedi, les avions de chasse français ont réalisé des frappes dans les régions de Zintan et Misrata et détruit au moins cinq avions de combat Galeb et deux hélicoptères d'attaque MI-35.
AFP - Des avions de chasse français ont détruit samedi à Misrata (200 km à l'est de Tripoli) "au moins" cinq avions de combat Galeb et deux hélicoptères de combat MI-35 des forces pro-Kadhafi sur le point de mener des opérations, a annoncé l'état-major des armées sur son site internet.
Dans les dernières 24 heures, précise samedi soir l'état-major, "les avions français ont réalisé plusieurs frappes dans les régions de Zintan et Misrata", ville toujours soumise, selon la rébellion, à un "pilonnage intensif" des forces loyales au colonel Kadhafi.
Selon "les premières observations", ajoute l'état-major, les frappes françaises ont détruit "à Misrata au moins cinq avions de combat Galeb (de fabrication yougoslave, NDLR) et au moins deux hélicoptères de combat MI-35 (soviétiques, NDLR) qui se préparaient à mener des opérations dans la région".
L'état-major laisse ainsi clairement entendre que l'armée du colonel Kadhafi tente toujours de mener des opérations aériennes en violation de la "zone d'exclusion aérienne" décrétée par l'ONU et en dépit de la supériorité écrasante de l'aviation alliée.
Une vingtaine d’appareils français, soutenus par quatre avions ravitailleurs et appuyés par un Awacs ont encore été engagés samedi dans des missions de défense aérienne et d’attaque au sol.
Toujours selon l'état-major, le détachement de Mirage 2000-5 qatari et français stationné sur la base de La Sude, en Crète, a également été engagé samedi. Quatre appareils, deux qataris et deux français, ont participé à cette mission.
Selon la rébellion, Misrata a été de nouveau soumise samedi à un "pilonnage intensif" des forces loyalistes. Faisant état de "morts et de blessés", un porte-parole des rebelles a évoqué des bombardements à "l'aveugle" et la présence de "dizaines de francs-tireurs".
"Misrata est en danger. Nous demandons une intervention urgente de la communauté internationale pour protéger la population", a-t-il lancé.