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Quand les grands de ce monde piquent un petit somme...

Presse internationale, VENDREDI 25 MARS. Faire une petite sieste en plein Parlement britannique, lors d’un discours du Ministre des Finances : c’est ce qui a valu au Secrétaire britannique à la Justice Ken Clarke de faire la Une de la presse britannique. Et pourtant, il n’est pas le seul… A voir aussi : Le Portugal en pleine crise politique et économique. Et aussi : Deux versions des bombardements aériens de la coalition internationale en Libye.

     Le Secrétaire britannique à la Justice Ken Clarke a piqué un petit somme sur les bancs du Parlement lors d’un discours de son collègue George Osborne, ministre des Finances. Selon son cabinet, il était éveillé même s’il avait les yeux fermés. Il n’empêche : la photo a fait la une de tous les quotidiens britannique que ce soit The Daily Mail ou The Sun.
Mais qu’il se rassure, il est loin d’être le seul : The Independent ne fait pas que nous le dire, il nous le prouve avec ces photos  et un article intitulé “Around the World In Forty Winks”.
Le Pape Jean-Paul II à Mexico en 2002, Bill Clinton en 2008 lors du sommet Initiative mondiale qu’il avait lui-même organisé, Boris Eltsine aux côtés de la reine d’Angleterre venue en visite en Russie en 1994, ou le président du Conseil italien Silvio Berlusconi en déplacement en Libye l’an dernier. Rares sont ceux qui n’ont pas été pris en flagrant délit de sieste.
Et, nous dit l’article de The Independent , rien de plus normal ni de meilleur pour la santé. Faire une sieste de courte durée recharge les batteries. Fermer les yeux pendant 10 minutes au cours de la journée permet de redonner de l’énergie au cerveau et de relancer la mémoire : plus que une ou deux heures de plus au lit ! Attention toutefois à ne pas dépasser les 45 minutes parce qu’alors on tombe dans le sommeil profond dont il est plus difficile de s’extraire.
La solution peut être de boire une petite tasse de café avant la sieste. La caféine mettant 15 à 30 minutes à agir, vous vous réveillez comme une fleur…
    Mais ce sont deux sujets bien plus sérieux qui font la Une des quotidiens internationaux. Avec d’abord le Portugal et ce t itre du International Herald Tribune : « La situation du Portugal freine l’effort d’aide de l’Union européenne. »
Le journal britannique s’interroge : est ce qu’un pays au gouvernement inexistant peut demander une aide de 75 millions d’euros ?
L’ancien premier ministre José Socrates, qui fait la Une du Wall Street Journal a démissionné mercredi après le rejet par la chambre des députés d'un nouveau programme d'austérité censé éviter au pays de demander l'aide internationale. En attendant, que le président convoque des élections législatives anticipées. José Socrates est maintenu provisoirement en fonction. Il a déjà déclaré qu'il serait candidat à sa propre succession.
Cette crise politique plonge le Portugal dans une totale incertitude, tant au plan politique qu'économique.
 Egalement en premières pages de la presse internationale, l’intervention militaire de la coalition internationale en Libye.
Une intervention que le International Herald Tribune dépeint comme extrêmement positive ! Les Libyens verraient cette opération de la coalition comme une bénédiction. L’article intitulé “Hugs from Libyans” d’ailleurs en décrivant une scène d’étreinte entre un pilote américain et des villageois libyen, ces derniers lui apportant du jus de fruit et le remerciant d’inonder leur pays de bombes.
L’éditorialiste est volontairement ironique. Mais pour lui, les Libyens sont reconnaissants car c’est la première fois que des forces étrangères interviennent militairement dans un pays pour défendre les citoyens contre leur gouvernement. Il compare avec la situation en Irak en 2003. La plupart des irakiens détestaient Saddam Hussein mais ne voulaient pas de l’intervention américaine sur leur territoire. Mais cette fois dit Nicholas Kristof, la plupart des libyens saluent cette intervention qui selon le président de Refugees International, a empêché un désastre humanitaire majeur !
Un article à opposer à un autre de The National, journal d’Abu Dabi , intitulé “One hundred years later, air campaigns still miss the mark” qui lui au contraire souligne combien les bombardements de la coalition peuvent être traumatisants pour les Libyens. L’article revient sur 100 ans de bombardements dans la région et sur les souvenirs que cela provoque. Si vous demandez à n’importe quel européen quand le pouvoir de destruction des bombardements a été révélé, il vous répondra la Seconde guerre mondiale nous dit l’article. Si vous demandez à un américain il pensera à la guerre du Vietnam.
Mais pour les populations d’Afrique et du Moyen-Orient, cela remonte à l’époque coloniale. Et l’article fait remonter ce qu’il appelle la Terreur du ciel à exactement il y a cent ans : le 1er novembre 1911 lors de l’invasion de la Libye par les Italiens.
Les liens soulignés renvoient, lorsque cela est possible, vers les articles cités, mais certains journaux offrent à leurs lecteurs un contenu web différent du contenu papier. NB : Cette page n’est ni un blog, ni un article, mais un aperçu du travail de préparation de la chronique vidéo ci-dessus.
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