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Téhéran place le premier satellite de son histoire sur orbite

Omid, premier satellite de l'histoire de l'Iran, a été mis sur orbite, lundi soir, ont indiqué des agences iraniennes. Un lancement qui suscite l'inquiétude des Occidentaux, les États-Unis et le Royaume-Uni en tête.

AFP - L'Iran a placé en orbite lundi soir son premier satellite Omid à l'aide de la fusée Safir-2, ont annoncé mardi des agences iraniennes.

"C'est le premier satellite a être lancé dans l'histoire de notre nation et il était porté par la fusée Safir-2", a écrit l'agence Fars, alors que l'agence officielle Irna a précisé que le lancement a été effectué lundi soir.

L'Iran avait annoncé fin novembre avoir procédé avec succès au lancement de sa deuxième fusée spatiale, Kavoshgar-2, et à la récupération d'une sonde qu'elle transportait.

La télévision iranienne a montré des images du lancement nocturne d'une fusée, à un endroit indéterminé.

Le satellite "a été lancé dans l'espace et placé en orbite", a indiqué l'agence Fars, sans citer de sources.

L'engin "a été fabriqué entièrement en Iran et est de type léger", a précisé l'agence officielle Irna, ajoutant qu'il a "pour objectif d'avoir des communications avec une station à terre pour effectuer des mesures d'orbite et de télémesure".

Selon l'agence, Omid "effectue 15 révolutions autour de la terre par 24 heures et est contrôlé à deux reprises par la station au sol à chaque révolution".

"Tous les éléments de Safir-2 et de Omid ont été réalisés par des scientifiques iraniens", écrit encore Irna.

L'Iran avait annoncé le 17 août avoir procédé au lancement avec succès de sa fusée Safir (ambassadeur), capable selon Téhéran d'envoyer dans l'espace un satellite léger.

"La fusée est capable de placer un satellite léger en orbite basse à une distance minimale de 250 km de la Terre et maximale de 500 km", avait affirmé la télévision d'Etat, sans citer de sources.

L'Iran avait annoncé fin novembre avoir procédé avec succès au lancement de sa deuxième fusée spatiale, Kavoshgar-2, et à la récupération d'une sonde qu'elle transportait.

La télévision avait montré un plan fixe de la fusée, ressemblant au missile Shahab-3 iranien, et dressée sur une rampe de lancement mobile. Puis d'autres images avaient montré son décollage pendant une dizaine de secondes.

L'Iran avait annoncé le lancement réussi le 4 février dernier de sa première fusée spatiale, Kavoshgar-1, qui aurait atteint une altitude de 200 km.

Cette annonce avait été accueillie avec scepticisme dans de nombreux pays occidentaux, la France affirmant par exemple que l'engin, qui semblait dérivé du missile balistique Shahab-3, "ne disposait pas de capacités extra-atmosphériques".

La frontière entre l'atmosphère et l'espace se situe à une altitude de 100 km.

Les annonces de l'Iran regardant ses capacités dans le domaine spatial sont accueillies généralement avec un certain scepticisme par les observateurs étrangers.

Après le lancement de Safir en août la télévision iranienne avait décrit l'engin comme étant une fusée longue de 22 mètres, pesant 26 tonnes et d'un diamètre de 1,25 mètre. Ce dernier chiffre la rend proche du missile le plus performant de l'arsenal iranien, le Shahab-3, dérivé du No-dong nord-coréen, qui a un diamètre de 1,30 m et une longueur de 17 m.

En revanche Safir comporte deux étages, laissant supposer que le deuxième est ajouté à celui d'un Shahab-3.

De nombreux pays occidentaux et Israël craignent que le programme spatial iranien ne permette à la République islamique de développer son programme de missiles balistiques.

L'Iran a affirmé que son Shahab-3 a une portée de près de 2.000 km.
 

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